PEAL ; Un poulailler de Bugesera montre les manquements d’agronomes de district

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 30 juillet 2019 à 01:24

Ce samedi, 26 juillet 2019, IGIHE visite PEAL (Poultry East Africa Ltd) de Mayange à une cinquantaine de Km de Kigali sur la chaussée de Bugesera menant vers la frontière avec le Burundi. Un travail impeccable est réalisé par cette singapourienne qui a construit son poulailler sur quelques 5 hectares et a monté une usine d’aliments pour ses volailles, un couvoir qui en produit 15.000 poussins deux fois la semaine et de spacieux poullaillers pour que poussins deviennent des poulets de 2.5 Kg en 45 jours et, pour terminer, un espace de déplumage des poulets devant être mis dans les véhicules frigidaires pour le marché de Kigali.

Etablie il ya cinq ans, cette unité d’agro élevage aura coûté plusieurs centaines de millions de francs et utilise presque une centaine d’employés permanents et formés.

Malheureusement, il est bizarre de constater qu’une telle organisation impeccable de la production de poulets n’est pas prise en compte par les agronomes-vétérinaires de district ou de secteur pour vulgariser une telle pratique dans les ménages alentours qui en feraient une première source de leurs revenus.

Des espaces immenses pour plus de 5.000 poussins équipés en eau, électricité et un système d'aération adapté à l'évolution du poussin

"Nous intéressons et encourageons les ménages des environs à construire leurs poulaillers bien raccordés à l’eau et à l’électricité, à venir prendre les poussins d’un ou de quelques jours. Nous leur promettons un approvisionnement en aliments pour volailles et des services vétérinaires dès que nécessaires. Puis nous les récupérons au 45 ou 50ème jour. Et nous rémunérons le fermier à raison de 100 Frw le Kilo de poulet", a dit Lise, la responsable de la production montrant que PEAL a vraiement rempli sa mission d’unité agroalimentaire à caractère social.

Selon Lise, le rayon d’action où PEAL peut distribuer ses poussins et responsabiliser les ménages de citoyens rwandais ne peut pas aller au delà de 10 Km sur la route macadamisée Kigali-Bugesera-Nemba. PEAL craint qu’au delà de cette distance, le transport du poulet arrivé à maturité jusqu’à l’abattoir, peut traumatiser ledit poulet.

Les citernes de quelques 50.000 litres d'eau potable pour que jamais le poulet n'en manque

Ici des gens qui font le gardiennage de nos poulets chez eux se font un bon salaire pouvant aller à 500.000 Frw (env. 600 $) tous les 45 jours, a confié à IGIHE, Lise.

Des agronomes de secteurs et de district encouragés à encadrer efficacement les fermiers de leurs circonscriptions
Cette unité d’agroélevage privée semble inviter les autorités agricoles du pays à s’impliquer davantage dans l’encadrement des fermiers.

De l'état poussin à poulet de 2.5 Kg en 45 jours. Les agronomes de district Bugesera diront-ils qu'ils n'auront pas eu des examples parlants à vulgariser chez leurs fermiers. On comprend que les petites disettes périodiques sont le fruit aussi d'une manque de créativité patente chez les autorités agricoles du pays.

PEAL a déjà formé plusieurs jeunes gens aux techniques d’élevage moderne des poulets. Ces jeunes gens, une fois rassemblés en coopératives, ils peuvent initier des formations de séminaires à l’intention des fermiers du Bugesera. Les autorités vétérinaires locales comprennent-elles qu’elles peuvent elles aussi proposer des mesures accompagnatrices quant à la construction de poulaillers répondant aux normes, à la ecommandation de ces fermiers pour que les portes des banques s’ouvrent à eux mais aussi à leur garantir un marché d’écoulement de leurs marchandises pour des marchés étrangers.


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