Contre l’oubli et l’imposture s’ouvrent les Assises de la vérité à Paris

Redigé par Tite Gatabazi
Le 30 avril 2025 à 02:31

Sous les apparences trompeuses d’un débat intellectuel légitime, le négationnisme avance masqué, dissimulant sous le vernis d’une prétendue liberté d’expression les ressorts les plus vils de la haine et de l’obscurantisme.

Il ne s’agit point d’une divergence d’interprétation historique, mais d’une entreprise méthodique de perversion de la vérité, visant à annihiler la mémoire des crimes les plus abjects de l’humanité. En niant l’évidence patiemment établie par les faits, en travestissant la souffrance des victimes, le négationnisme s’emploie à réhabiliter les bourreaux et à dégrader l’exigence universelle de justice.

Il est l’arme pernicieuse de ceux qui, incapables de réfuter les leçons du passé, œuvrent à son effacement, espérant ainsi préparer les chemins d’une haine renouvelée. A travers son langage feutré, ses contorsions pseudo-juridiques et ses sophismes délétères, il trahit une volonté farouche de subversion des fondements même de la dignité humaine.

Combattre le négationnisme n’est donc pas seulement défendre la mémoire : c’est préserver l’humanité contre sa propre tentation d’oubli, d’indifférence et de barbarie renaissante.
Ce jour s’ouvre à Paris, sous le regard grave de la République, les 15ᵉ Assises nationales contre le négationnisme, haut lieu de résistance intellectuelle et morale face aux forces obscures de la falsification historique.

L’événement, marqué par la présence solennelle de Madame Delphine Bürkli, Maire du 9ᵉ arrondissement, et de Madame Juliette Méadel, Ministre de la Ville, témoigne de l’engagement indéfectible des autorités publiques à défendre la mémoire contre les assauts d’une falsification insidieuse, trop souvent travestie sous les oripeaux fallacieux de la liberté d’expression.

La leçon inaugurale du Professeur Vincent Duclert, empreinte d’une rigueur lumineuse, rappelle à chacun que la vérité historique n’est point un terrain d’opinion mais un socle de civilisation, auquel nul n’a le droit de porter atteinte sans menacer l’édifice tout entier de la démocratie.

La présence, hautement remarquée, de Frédéric Encel, intellectuel d’une rare exigence, souligne combien la lutte contre le négationnisme n’est pas seulement affaire d’érudition, mais de combat politique, face à un péril qui, sous des dehors feutrés, s’emploie à miner les fondements mêmes de l’État de droit.

À l’heure où, par une stratégie pernicieuse, certains cherchent à draper le mensonge dans les atours sacrés de la liberté, il nous faut proclamer avec force que le négationnisme n’est pas une opinion mais un crime contre la mémoire collective.

Il ne s’agit pas d’une controverse académique mais d’une entreprise de déshumanisation, visant à effacer les souffrances, à bafouer les victimes et à rouvrir les blessures que l’histoire avait lentement, douloureusement refermées.

La vigilance de la cité ne saurait faiblir. Défendre la mémoire, ce n’est pas figer le passé, c’est défendre la dignité humaine au cœur même du présent. Ceux qui, sous couvert de liberté, propagent la haine en sapant la vérité historique, doivent être nommés pour ce qu’ils sont : des adversaires de la civilisation, des artisans du retour au chaos.

En ce jour solennel, que les voix rassemblées aux Assises élèvent plus haut encore l’exigence de vérité et de justice, et que, face aux tentations du relativisme, le combat contre le négationnisme demeure une exigence sacrée de notre conscience républicaine.

La leçon inaugurale du Professeur Vincent Duclert, empreinte d’une rigueur lumineuse, rappelle à chacun que la vérité historique n’est point un terrain d’opinion mais un socle de civilisation.

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