Selon des sources locales, ces jeunes reçoivent des formations militaires dans plusieurs communes, dont Buganda, Mabayi, Rugombo et Bukinanyana. Les entraînements se déroulent de jour comme de nuit.

Il est rapporté que le jour, les miliciens portent des tenues de sport et s’exercent en plein air, équipés de talkies-walkies, de bâtons et de sifflets, à la vue de tous. La nuit, ils revêtent des uniformes militaires, des manteaux noirs et manient des fusils.

D’après des témoignages recueillis sur place, ces activités viseraient à renforcer les forces burundaises opérant en RDC. Cette situation inquiète particulièrement les habitants qui rappellent le nombre considérable de jeunes Burundais ayant déjà perdu la vie dans ce conflit.

Ces entraînements paramilitaires ne sont pas nouveaux au Burundi. Depuis plusieurs années, observateurs nationaux et internationaux documentent les activités des Imbonerakure, soulignant leurs implications dans des actes de terreur et d’intimidation, de violences politiques et leur implication directe dans des affrontements armés à l’est de la RDC.

Par ailleurs, des sources sécuritaires régionales affirment que le président burundais Évariste Ndayishimiye aurait récemment ordonné le déploiement de plus de 400 Imbonerakure pour soutenir le groupe armé terroriste Front de Libération Nationale (FLN).

Plus de 200 miliciens auraient été envoyés dans la zone de Kidote, dans le groupement de Lemera, territoire d’Uvira (Sud-Kivu), sous le commandement du colonel Fabien Mukeshimana, alias Kamayi. Un second contingent d’environ 200 jeunes miliciens aurait été dépêché à Lubarika, toujours dans le territoire d’Uvira, pour rejoindre les combattants du FLN dirigés par le général-major Dieudonné Hategekimana.

Ces exercices sont encadrés par d’anciens combattants du CNDD-FDD et d’autres personnes parlant « Kinyarwanda », laissant penser à une collaboration avec des éléments FDLR, très présents dans le pays.

Des informations font état d’une intensification des activités paramilitaires des Imbonerakure près de la frontière avec la RDC