Cette rencontre, placée en différé sous le signe de la Journée africaine de lutte contre la corruption (11 juillet), s’est déroulée à la veille de la réunion du Conseil d’administration de l’APNAC-Afrique, prévue pour le 24 juillet. En rassemblant parlementaires, experts, magistrats, représentants des institutions de contrôle et membres de la société civile, l’événement s’inscrivait résolument dans une dynamique de mobilisation collective face à l’un des maux les plus pernicieux de la gouvernance contemporaine : la corruption.
Dès l’ouverture des travaux, l’honorable Édouard Béhanzin, coordonnateur national de l’APNAC-Bénin, a salué la convergence des volontés, rendant hommage au leadership exemplaire du président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou. Ce dernier, également président du Conseil d’administration de l’APNAC-Afrique et vice-président du réseau mondial GOPAC, incarne une figure d’autorité morale et institutionnelle engagée dans une refondation des pratiques publiques au prisme de l’éthique, de la transparence et de la responsabilité.
Dans une allocution ferme et lucide, le président Vlavonou a réaffirmé que la lutte contre la corruption n’est pas une entreprise circonstancielle, encore moins un slogan politique, mais une exigence civilisationnelle, un combat de longue haleine qui appelle endurance, stratégie et cohérence d’action.
Face à une corruption protéiforme de la petite concussion quotidienne à la grande délinquance économique transnationale, il a plaidé pour une réponse systémique, mobilisant à la fois les instruments juridiques, les leviers institutionnels et l’engagement civique.
L’atelier s’est articulé autour de trois communications majeures, structurantes pour la réflexion et l’action parlementaire : la présentation du plan stratégique 2024-2026 de l’APNAC-Bénin, avec ses priorités claires en matière de renforcement normatif et d’ancrage territorial des dispositifs de prévention ; une mise en lumière des mécanismes d’intervention du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption (HCPC), bras institutionnel de la politique de transparence du gouvernement béninois ; et enfin, une analyse du rôle structurant de la CRIET dans la répression des infractions économiques, qui en fait un acteur central dans la régulation du système judiciaire.
À travers ces échanges, le Bénin s’affirme comme l’un des pôles moteurs d’une gouvernance d’intégrité à l’échelle continentale, en assumant pleinement son rôle de catalyseur d’une prise de conscience collective. Le président Vlavonou a d’ailleurs rappelé que la moralisation de la vie publique ne saurait être dissociée du renforcement de l’État de droit, ni de la qualité du débat parlementaire. La bonne gouvernance, a-t-il insisté, est d’abord une discipline de la responsabilité, un art de gouverner avec transparence, équité et sens du bien commun.
Ce sursaut éthique prend tout son sens dans un contexte africain où la corruption constitue l’un des principaux obstacles à la justice sociale, au développement durable et à la confiance des peuples dans leurs institutions. La lutte contre ce fléau ne peut donc être que collective, transversale et enracinée dans une culture politique nouvelle, affranchie des complaisances et des logiques de rente.
En clôture des travaux, les participants ont exprimé leur ferme volonté de renforcer les synergies interparlementaires, d’ouvrir des espaces de dialogue avec la société civile et de construire, à l’échelle panafricaine, une architecture robuste de l’intégrité publique, condition sine qua non d’un développement réellement inclusif.

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