Il a déclaré : "Il s’impose à chacun le devoir de dépassement sans lequel le pouvoir actuellement gagnera en marge de manœuvre ou instrumentaliser frauduleusement l’appareil électoral qu’il contrôle par la cour constitutionnelle et la CENI prenant bien évidemment l’appui sur les divisions de l’opposition pour se maintenir artificiellement à l’issue du scrutin. Un tel risque est encore évitable et il doit être évité et contrôlé car notre mode de scrutin présidentiel au suffrage universel direct majoritaire à un tour dans un pays aussi riche de sa diversité ne laisse guère de choix pour échapper au piège dispersion de voix que de nous rassembler et de desserrer l’étau de la fraude électorale."

"À cette étape, nous avons déjà obtenu un programme commun quid de la synthèse des travaux de Pretoria. Il nous revient maintenant à parachever cette demande en créant les conditions inéluctables d’une victoire incontestable de l’opposition sur le pouvoir sortant.

Pleinement conscient de mes responsabilités en ce moment particulier de l’histoire de notre pays, j’ai décidé dans un élan de sursaut et d’unité nationale de joindre le geste à la parole en liant nos forces à la candidature de Moïse Katumbi dans le cadre du programme commun en vue de construire dans l’unité et le rassemblement une nouvelle perspective de notre pays et notre peuple qui en ont grandement besoin", a ajouté Delly Sessanga lors d’un point de presse ce dimanche 3 décembre.

Participant aux pourparlers de Pretoria où une partie de l’opposition discutait de l’éventuelle candidature commune, Delly Sesanga est connu pour sa carrière d’avocat, inscrit aux barreaux de Paris et de Kinshasa Gombe. Il siège en tant que député national depuis 2006 et préside le parti politique Envol de la RDC.

Son expertise inclut un doctorat en droit international public.

Son ralliement à Moïse Katumbi s’inscrit dans une tendance déjà marquée par le désistement d’autres figures de l’opposition en faveur de Katumbi. Augustin Matata Ponyo, Seth Kikuni, et Franck Diongo ont déjà exprimé leur soutien à la candidature de Katumbi.

Cette décision de Delly Sesanga ajoute un poids considérable au camp de Moïse Katumbi dans la course électorale, consolidant davantage l’unité d’une partie de l’opposition.

Le désistement en politique, comme illustré par la décision de Delly Sesanga de se retirer de la course présidentielle au profit de Moïse Katumbi, est une stratégie visant à renforcer l’unité au sein de l’opposition. Ce type de mouvement présente plusieurs avantages.

Les désistements rassemblent les forces de l’opposition derrière un candidat commun, consolidant ainsi leurs chances de succès face au pouvoir sortant.

En se retirant, le candidat désistant contribue à éviter la dispersion des votes au sein de l’opposition, réduisant ainsi le risque de voir le pouvoir actuel tirer avantage des divisions.

Le geste de Delly Sesanga, qui met en avant l’unité nationale, envoie un message fort à l’électorat sur la nécessité de transcender les divergences politiques pour le bien du pays.

L’unité au sein de l’opposition renforce la crédibilité de la candidature commune, montrant aux électeurs que les leaders politiques sont prêts à mettre de côté leurs intérêts individuels pour le bien commun.

Le désistement stratégique peut être un moyen efficace de maximiser les chances de succès de l’opposition dans un contexte électoral complexe, en créant une frontière unie capable de faire face aux défis posés par le pouvoir en place.