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Johnston Busingye (Justice) nie l’existence de maisons de détention secrète au Rwanda devant le Commissariat onusien aux droits humains

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 27 janvier 2021 à 05:09

Le Ministre de la Justice et principal mandataire de l’Etat rwandais, Johnston Busingye, a fait ce 25 janvier 2021 au siège du Haut Commissariat de l’ONU aux Droits Humains une communication réfutant les allégations portées contre le Rwanda sur l’existence des maisons secrètes de détention des criminels. Pour lui, ces détracteurs poursuiivent des mobiles politiques.

Il a fait cette intervention au cours d’une session de UPR/Universal Periodic Review, un Examen Périodique de l’état des Droits de l’Homme dans le monde.

Le récent examen périodique pour le Rwanda a été conduit en 2015, date à laquelle il lui a été donné 50 recommandations pour une nette amélioration de l’état des droits humains au Rwanda.

Le présent examen s’est déroulé par téléconférence. Participaient depuis Kigali à ce bilan des droits humains au Rwanda, le Ministre de la Justice, Johnston Busingye, le Ministre de l’Administration locale, Prof Anastase Shyaka et Mme Usta Kayitesi, la patronne de RGB/Rwanda Governance Board. On notait aussi la présence de l’Ambassadeure du Rwanda au Nations Unies à Génève, Mme Marie Chantal Rwakazina et la directrice du Département Justice Internationale près le Ministère de la Justice, Mme Providence Umurungi.

La Communication du Ministre rwandais de la Justice a insisté sur l’amélioration de l’environnement des Droits humains au cours de ces cinq dernières années dont la liberté d’expression et de presse et l’indépendance judiciaire.

Le Ministre, très humble, a déclaré que le pays a essayé de se conformer aux conseils lui prodigués en 2015.

Pour ce qui est des Safe houses (Maisons d’arrêt secrètes), "Le gouvernement rwandais souhaite montrer que le Rwanda a construit des infrastructures pénitentiaires pour civils et militaires et ouvertes à toute inspection internationale. Toutes les quatorze prisons du pays fonctionnent de façon légale", a dit Johnston Busingye disant que toute autre accusation d’existence au Rwanda de maisons de dé tention secrètes relève de mobiles politiques douteux.

Le Ministre Johnston Busingye a consommé le reproche de la surpopulation carcérale dans le pays. Mais pour lui, cela n’est que normal. "Cela montre que la justice au Rwanda fonctionne comme il faut. cela fait que le pays est un Etat tranquillisé avec un système judiciaire modèle dans la région et à l’international", a-t-il dit oubliant que l’appareil judiciaire des Etats modernes devrait actionner sérieusement une campagne populaire de prévention des crimes et délits.

La Communication du Ministre de la Justice a aussi insisté sur les chantiers pressants en cours : séparation de la population carcérale jeune de la vieille, la rénovation des stations et salles de police et la construction de nouvelles.

Pas de Procès politiques ni de journalistes !

Pour le Ministre, certaines organisations internationales de Droits de l’Homme épinglent le Rwanda l’accusant de détenir dans ses prisons des opposants politiques et des journalistes. C’est faux, a-t-il dit. On n’emprisonne pas des opposants ou des hommes de média pour les museler. "La justice rwandaise est indépendante. Tout citoyen rwandais est poursuivi par la justice pour les crimes qu’il est soupçonné avoir commis et non pour ce qu’il est", a dit le Ministre dans son discours persuasif non entrecoupé de questions-réponses.

Pour couper court aux détracteurs du régime, il a tenu à insister sur cet argument :
"Il n’y a pas de procès dans le système judiciaire rwandais conduits dans l’intention de harceler les sujets de justice parce qu’ils sont journalistes ou activistes des droits humains. Il n’y a pas de procès politiques conduits dans le pays. Tout sujet de justice est poursuivi pour des crimes qu’il est supposé avoir commis", a dit et insisté le Ministre. Pourtant pour convaincre, comme il a vent de ces griefs des détracteurs de son régime, de fausses accusations qu’ils émettent, c’était le moment de les confondre et les battre à plate couture devant ce jury lointain. hélas, il a raté cette occasion !

Revenant sur l’assainissement de l’environnement juridique sur la question de la liberté de presse, le Ministre sait que les critiques achoppent sur ce point. Et il a annoncé que le Code Pénal rwandais amendé ne contient de dispositions légales ordonnant la détention pour délits de presse.
Le Ministre trouve qu’en plus, la liberté de la presse s’observe par le fait que les médias naissent en surnombre et sont libres de fonctionner à leur guise.

Le Ministre fait ses observations et laisse sous silence la précarité due à la pauvreté de cette presse rwandaise. En fait la pauvreté des salles de rédaction tue cette liberté de la presse. Et le Gouvernement, par un tour de prestidigitation, peut rendre riche ou pauvre son monde médiatique.


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