Tout a commencé dans la matinée du 27 juillet, lorsque Laurent Ruboneka Musabwa, employé à l’ambassade et président des rescapés banyamulenge de l’attaque contre le camp de réfugiés de Gatumba en 2004, a été arrêté par les services de sécurité burundais.

Le lendemain, dans la nuit du 28 juillet, Félix Mweza, un autre membre du personnel de l’ambassade, originaire du peuple Bashi dans le Sud-Kivu, a également été interpellé.

Peu après leur arrestation, les deux hommes ont été transférés en urgence à Kinshasa à bord d’un avion spécialement affrété par le gouvernement congolais. Sur place, ils ont été placés en détention et soumis à des interrogatoires menés par les agents de l’Agence nationale de renseignements (ANR), en collaboration avec les services de renseignement militaire (DEMIAP).

Le 30 juillet, l’ambassadeur Mulumba a lui aussi été rappelé à Kinshasa pour s’expliquer sur les activités de ses collaborateurs. Selon des sources proches du dossier, après son audition, le diplomate a exprimé son souhait de regagner son poste à Bujumbura. Une demande rejetée par les autorités congolaises, qui lui ont ordonné de rester à Kinshasa jusqu’à nouvel ordre, le temps que l’enquête suive son cours.

Pour l’heure, aucun communiqué officiel n’a été publié par le gouvernement congolais à propos de cette affaire sensible. Toutefois, plusieurs sources confirment que l’ambassadeur lui-même est désormais soupçonné d’entretenir des liens avec l’AFC, un mouvement hostile au gouvernement de la RDC.

L’ambassadeur de la RDC au Burundi, Willy Mulumba, et deux employés de l’ambassade à Bujumbura sont visés par une enquête à Kinshasa pour des soupçons de liens avec la coalition armée AFC