En Belgique, une mobilisation citoyenne, portée tant par des Congolais de la diaspora que par des citoyens belges engagés dans la défense des droits humains et de la probité institutionnelle, réclame avec force l’accélération des poursuites ouvertes par le Parquet fédéral. Le combat n’est plus seulement judiciaire ; il est éthique, historique et profondément politique.
Trente-deux années de luttes trahies : l’éveil douloureux d’une génération sacrifiée
Pendant plus de trois décennies, des milliers de Congolais ont donné leur vie, leur liberté, leur avenir, pour un idéal démocratique incarné à tort, le réalisent-ils aujourd’hui par ceux qui usurpent désormais ce combat. Torturés, pourchassés, réduits au silence ou condamnés à l’exil, ils avaient placé leur espoir dans une rupture historique avec l’arbitraire.
Ce rêve, aujourd’hui brisé, révèle dans toute sa crudité l’instauration d’un nouveau régime d’oppression plus insidieux, car dissimulé sous les oripeaux de la légitimité électorale. Le peuple, auquel on promettait justice et équité, se voit soumis à une fiscalité abusive (RAM), dépossédé de ses minerais et spectateur impuissant de la démesure ostentatoire d’une élite prédatrice.
Un cri de détresse adressé à la Belgique : le devoir d’agir contre le pillage
Ce n’est plus seulement la dénonciation d’un pouvoir corrompu, mais l’expression d’un appel solennel adressé aux institutions belges, et notamment au Procureur fédéral, afin qu’il rompe avec la lenteur procédurale et engage, sans délais ni pressions politiques, la mise en œuvre des poursuites à l’encontre des membres de la famille présidentielle cités dans les dossiers ouverts.
A travers cette initiative judiciaire portée devant les juridictions belges, il ne s’agit pas uniquement d’interpeller les consciences ou de dénoncer, une fois de plus, les turpitudes d’un pouvoir dévoyé. Il s’agit, plus fondamentalement, de réhabiliter une vérité longtemps occultée : celle d’un peuple trahi, tenu en marge des richesses qu’il produit, et sacrifié sur l’autel d’intérêts claniques.
Ce combat dépasse les seules victimes identifiées des abus, détournements ou persécutions ; il vise à restaurer la dignité collective d’une nation contrainte à la survie dans l’indignité, tandis que ses élites festoient dans le faste, l’insolence et l’impunité. Le recours à la justice internationale devient, dans ce contexte, un impératif moral autant qu’un levier politique.
Car il est une vérité inaltérable : tant que les crimes économiques perpétrés par les détenteurs du pouvoir resteront impunis, il ne saurait y avoir ni réconciliation authentique, ni paix durable, encore moins de démocratie enracinée dans les réalités congolaises.
Le pillage des ressources, la captation des leviers de l’État à des fins privées, l’instrumentalisation des institutions judiciaires ne relèvent plus du simple dysfonctionnement ; ils constituent une entreprise méthodique de prédation nationale.
Y résister, par les voies du droit, c’est non seulement faire acte de justice, mais inscrire l’avenir du Congo dans une exigence de vérité, de responsabilité et de souveraineté restaurée.

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