Coprésidé par le président en exercice de l’EAC, William Ruto du Kenya, et son homologue de la SADC, Emmerson Mnangagwa du Zimbabwe, le sommet était axé sur l’aggravation de la situation sécuritaire dans la région.

Le gouvernement de la RDC accuse régulièrement le Rwanda de violer sa souveraineté, l’accusant d’avoir déployé des troupes sur son territoire et de soutenir le groupe armé M23, qui contrôle de vastes zones.

Le Rwanda a rejeté ces accusations, affirmant qu’en réponse aux menaces sécuritaires provenant de la RDC, notamment des FDLR, le pays avait renforcé ses mesures de sécurité aux frontières.

Ces efforts ont contribué à empêcher certains bombardements dans le district de Rubavu depuis le matin du 27 janvier 2025, date à laquelle des affrontements violents ont éclaté entre le M23 et les forces armées de la RDC, ainsi que leur coalition, dans la ville de Goma.

Le Président Kagame a insisté sur le fait que les préoccupations sécuritaires du Rwanda doivent être replacées dans un cadre plus large.

« Le Rwanda demeure profondément préoccupé par sa sécurité, et cette question doit être examinée dans le cadre plus large des défis rencontrés par d’autres pays, y compris la RDC », a-t-il déclaré.

Le sommet, caractérisé par une atmosphère de collaboration constructive, a conduit à la nomination de cinq personnalités éminentes au sein d’un nouveau Panel de facilitateurs chargé de trouver une solution politique durable à la crise.

Paul Kagame a réaffirmé l’importance du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de toutes les nations : « Lorsque nous parlons de souveraineté et d’intégrité territoriale, cela doit concerner chaque pays. Chaque nation mérite que son intégrité territoriale et sa souveraineté soient respectées. » a-t-il souligné.

Le Président a également mis l’accent sur la nécessité de traiter les problèmes politiques sous-jacents qui alimentent l’instabilité dans la région.

« Pour mettre fin à la guerre, il est essentiel de mettre fin à l’injustice et de résoudre les problèmes politiques, non seulement pour votre propre peuple, mais aussi pour les autres, y compris les voisins qui en subissent les conséquences », a-t-il affirmé.

La réunion des chefs d’État de l’EAC et de la SADC, qui faisait suite à une rencontre précédente tenue le 8 février 2025, a abouti à plusieurs décisions majeures, notamment des appels à la cessation des combats et des hostilités entre les parties en conflit dans l’est de la RDC.

Elle a été suivie d’une réunion des chefs militaires des États membres, qui a donné lieu à un rapport détaillant les modalités de cessation des combats et des hostilités, afin de permettre la poursuite des efforts humanitaires sans entrave. Ce rapport a été examiné et approuvé par le conseil des ministres.

Paul Kagame a également exprimé un optimisme mesuré, saluant les progrès réalisés lors des discussions et soulignant la responsabilité collective de trouver une solution à la crise.

« Je pense que nous avançons. Nous comptons sur chacun pour contribuer positivement à la résolution de cette situation », a conclu le Président.

Le Président Kagame a plaidé pour une approche globale afin de résoudre la crise prolongée dans l’est de la RDC.