Animée par une soif manifeste de contrôle absolu sur le secteur névralgique de l’importation pétrolière, elle déploie, à l’ombre du pouvoir présidentiel, une stratégie d’éviction systématique de toute concurrence susceptible d’entraver l’hégémonie de sa société, Prestige.
Cette entreprise de prédation économique, fondée sur l’instrumentalisation flagrante des institutions judiciaires et sécuritaires, illustre une dérive préoccupante vers une forme de despotisme économique, où la confusion des intérêts privés et de la puissance publique atteint son paroxysme.
L’arrestation arbitraire de l’homme d’affaires rwandais Dushimimana Protais, sciemment privé de ses droits fondamentaux aux côtés de son avocat, s’inscrit dans une logique de répression visant à ériger un monopole familial au détriment du bien commun.
Une telle concentration des leviers économiques entre les mains d’une élite restreinte, mus par des intérêts cupides, ne peut que précipiter le Burundi dans une impasse : elle sape les fondements mêmes de l’État de droit, alimente les tensions sociales et ravive les crispations diplomatiques régionales.
Ainsi se dessine le portrait inquiétant d’un pouvoir qui, loin de servir la nation, semble désormais enchaîné aux ambitions démesurées d’une Première Dame aux velléités quasi-dynastiques.
Dans un contexte où le Burundi ploie sous le joug d’une crise socio-économique d’une gravité alarmante, marquée notamment par une pénurie chronique de carburant paralysant les activités essentielles du pays, l’attitude de la Première Dame, Angeline Ndayishimiye, suscite l’indignation croissante d’une opinion nationale et internationale de plus en plus éveillée. Derrière le paravent de l’intérêt national, se dessine une stratégie de captation monopolistique, nourrie par une cupidité insatiable et un usage éhonté du pouvoir, qui confinent à une véritable prédation économique.
Madame Ndayishimiye, tirant profit de son statut et de la proximité avec le sommet de l’État, s’emploie méthodiquement à éliminer toute concurrence susceptible de menacer la suprématie de sa société, Prestige, dans le domaine névralgique de l’importation pétrolière.
L’arrestation arbitraire du citoyen rwandais Dushimimana Protais, homme d’affaires respecté et directeur de Dupro International Trade Company (DITCO), illustre avec éclat cette volonté manifeste d’asphyxier l’initiative privée au profit d’un empire personnel fondé sur l’intimidation et l’abus de pouvoir.
Le crime de Dushimimana ? Avoir osé remporter, en toute transparence selon plusieurs sources, un contrat de fourniture en hydrocarbures à destination de diverses institutions étatiques, supplantant ainsi Prestige lors d’un appel d’offres compétitif.
Une victoire commerciale que la Première Dame n’a manifestement pas tolérée, y voyant une menace directe à ses intérêts mercantiles. La réaction ne s’est pas fait attendre : à travers un appareil judiciaire instrumentalisé, elle aurait ordonné la mise aux arrêts de l’homme d’affaires ainsi que de son avocat, Maître Ciza Felicien, les précipitant dans les geôles infâmes de la prison centrale de Mpimba, sans possibilité de défense ni accès à un procès équitable.
Cette affaire, symptomatique d’une gouvernance de plus en plus marquée par l’autoritarisme et l’accaparement des leviers économiques par une élite prédatrice, fait planer une ombre inquiétante sur l’État du Burundi. Le verrouillage du secteur pétrolier, au mépris des règles élémentaires de concurrence et de transparence, aggrave considérablement la crise énergétique, précipitant la population dans la débrouille informelle et exacerbant les tensions sociales.
Sur le plan économique, le monopole visé par Prestige génère un effet pervers d’ampleur : raréfaction de l’offre, explosion des prix à la pompe, développement effréné du marché noir, affaiblissement du tissu entrepreneurial local. Le pays s’enfonce ainsi dans une spirale inflationniste sans précédent, réduisant à néant les efforts de relance économique amorcés ces dernières années.
Les répercussions diplomatiques ne sont pas moindres. L’arrestation d’un ressortissant rwandais dans des conditions aussi opaques, doublée d’accusations non fondées, menace de tendre davantage les relations entre Bujumbura et Kigali, déjà fragiles.
Ce geste unilatéral, perçu comme une provocation, pourrait raviver des contentieux régionaux latents et entacher durablement l’image du Burundi auprès de ses partenaires africains et internationaux.
Enfin, cette dérive autoritaire soulève de graves inquiétudes politiques. Elle traduit une confusion inquiétante entre les affaires de l’État et les intérêts privés de la famille présidentielle, brouillant les frontières entre pouvoir public et ambition personnelle.
Le silence apparent du Président Évariste Ndayishimiye, réduit au rôle de caution tacite, jette une lumière crue sur le déséquilibre des pouvoirs au sommet de l’exécutif et suscite des interrogations légitimes sur l’intégrité du régime.
Ainsi, l’affaire Dushimimana dépasse le simple cadre d’un conflit commercial. Elle cristallise les maux profonds d’un système en dérive, où la quête effrénée de richesse d’une élite déconnectée prime sur le bien-être du peuple.
A l’heure où le Burundi a plus que jamais besoin d’ouverture, d’équité et de stabilité, cette dérive monopolistique et répressive pourrait bien être le catalyseur d’une contestation plus large, politique et populaire.

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