Selon un communiqué militaire transmis à l’AFP, un avion de chasse a mené «  trois frappes ciblées et successives  » sur les positions occupées par le chef jihadiste. Mahamadou dirigeait Boko Haram depuis 2021, après la mort de l’ancien leader Aboubacar Shekau.

Originaire du Nigeria, il avait rejoint le groupe il y a treize ans et était âgé d’une quarantaine d’années au moment de sa mort, survenue près du bassin du lac Tchad, à la frontière entre le Niger, le Nigeria, le Tchad et le Cameroun. Cette information n’a pas encore pu être vérifiée de manière indépendante.

L’Afrique de l’Ouest connaît depuis le début de l’année une recrudescence des attaques de Boko Haram. Le groupe a multiplié les incursions dans des bases militaires, saboté des infrastructures routières et ciblé des populations civiles.

Lundi dernier, quatre membres des forces de sécurité ont été tués lors d’une attaque contre des agriculteurs dans la région de Borno, au Nigeria, à proximité de la frontière nigérienne.

Face à cette menace, les pays du bassin du Tchad ont renforcé leur lutte contre le terrorisme islamiste. Début août, l’armée tchadienne a annoncé l’arrestation de Muslim Mohammed Yusuf, le fils de 18 ans du fondateur de Boko Haram, Mohammed Yusuf.

Au Nigeria, les autorités ont arrêté les dirigeants de deux groupes terroristes, Ansaru et Mahmuda, impliqués dans l’attaque de la prison de Kuje en 2022, qui avait permis l’évasion de dizaines de membres de Boko Haram, ainsi que dans l’attaque de l’installation d’uranium du Niger en 2013.

L’armée nigérienne a annoncé avoir éliminé Ibrahim Mahamadou, surnommé « Bakoura », le chef du groupe islamiste Boko Haram