Lors de l’audience précédente, tenue le 31 juillet, la défense de Mutamba avait demandé la convocation de plusieurs témoins de haut rang, parmi lesquels la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, la ministre des Infrastructures et des Travaux publics, la ministre des Sports, ainsi que le secrétaire exécutif de la Cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF).
Parmi les témoins présents ce lundi figurait Jules Alingete, ancien inspecteur général des finances. En revanche, le secrétaire général de la CENAREF, Alder Kisula Betika, ne s’est pas présenté, invoquant l’impossibilité pour son institution de témoigner dans une affaire qu’elle a elle-même instruite.
Kisula, qui était attendu pour disculper Mutamba, a expliqué au tribunal que les cadres et agents de la CENAREF ne peuvent être appelés à témoigner dans des procédures judiciaires portant sur des enquêtes menées par leur institution.
« En vertu de l’article 120 de la loi relative à la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive, les dirigeants et les employés de la CENAREF ne peuvent être appelés à témoigner. L’institution n’est donc pas autorisée à comparaître », a-t-il déclaré.
Cette position a suscité la colère de Mutamba, qui a rappelé avoir lui-même présidé des réunions sur le projet de construction de la prison de Kisangani, auxquelles Alder Kisula avait personnellement pris part.
« Il doit comparaître pour dire la vérité », a-t-il martelé devant les juges.
L’ancien ministre s’est également plaint de la non-convocation de certains témoins qu’il avait sollicités, contrairement à ceux appelés par le ministère public qui ont eux répondu présents. Le tribunal a justifié ces absences par un délai trop court pour procéder aux convocations.
Alors que l’atmosphère devenait de plus en plus tendue, Justin Kibamba, président de l’audience, a invité Mutamba et ses avocats à faire preuve de calme et à respecter la procédure.
Toutefois, l’accusé a vivement répliqué, accusant le juge de tenter de l’intimider : « C’est de l’intimidation. Arrêtez ce que vous faites. Je ne suis pas venu ici pour être intimidé. Si c’est un plan préparé à l’avance, allez jusqu’au bout. J’en assumerai les conséquences. »
En dépit de l’incertitude entourant la comparution de Kisula, le président du tribunal a décidé de reporter l’audition des témoins à l’audience du 6 août, insistant sur l’obligation de la présence de tous afin que leurs déclarations puissent être entendues.


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