On entend à longueur de journée : « je suis libre, je fais ce que je vais. » Est-ce vraiment ça la liberté ?

Ceci nous renvoie à la toute-puissance de la volonté personnelle. C’est à dire accomplir ses envies et ses désirs. Je crains que ce ne soit trop facile.

Que fait-on alors de ces contraintes qui jalonnent la vie quotidienne ?

Raison pour laquelle il y a lieu de repenser notre rapport au sentiment de l’immédiateté qui cherche à s’affranchir de la connaissance de soi.

N’y aurait-il pas là un désir infondée dépourvu de lucidité ?

Platon nous conviait à séparer la liberté du sage et la réalisation impulsive de nos désirs.

Bien évidemment, chacun se considère spontanément comme libre. Il est ancré en chaque individu ce sentiment plus fort de se sentir libre indépendamment de toute contrainte.

D’où la croyance en ce pouvoir de n’obéir qu’à soi et d’agir en fonction de ses désirs. Opérer des choix et prendre des décisions en toute liberté.

Or, il est de ces situations ou les mobiles en faveur d’un acte ou un autre sont presque équivalents ou ont les mêmes contraintes et qu’on se retrouve ainsi comme à la croisée de chemins.

Et se pose la question de l’embarras du choix.

Ce libre arbitre se heurte aux actes qu’on pose et qui sont déterminés par de multiples facteurs dont on ignore jusqu’à l’existence et la puissance. Ces facteurs sont soit physiologiques, psychologiques et même sociales.

Platon pose la question qui vaille : est-ce la vie de l’homme aux désirs insatiables ou celle guidée par la raison qui est la meilleure ?

C’est encore lui qui démontre qu’une vie guidée par des désirs multiples et surtout infinis mène nécessairement au tourment et au malheur. Car on devient esclave des passions et désirs.

En définitive, être libre, c’est être responsable de ses actes et pouvoir en répondre le cas échéant.