Il faut avoir le courage de regarder cette réalité en face et l’ampleur des contradictions qui affectent les rapports de l’espèce humaine et sa planète ainsi que l’écosystème auquel elle est soumise.

Il est plus que temps d’exprimer en action politique l’alliance avec la nature, car la planète a des ressources limitées et on vit désormais dans des sociétés à risque écologique majeur. L’angoisse que suscite cette situation appelle un engagement sans réserve.

Derrière l’effondrement des fondamentaux de la biosphère se profilent un déclin économique doublée d’une régression sociale et une déstabilisation des équilibres étatiques.

Heureusement, les sociétés vibrent d’énergie à travers différents types d’engagement écologique, et les alternatives se multiplient. Les politiques prennent conscience et écoutent de plus en plus celles et ceux qui portent cet espoir, se réunissent et travaillent ensemble. Une lame porteuse d’espoir se meut en profondeur.

Des milliers d’expériences alternatives menées aux quatre coins de la terre par des personnes, des groupes, des communautés et des Etats témoignent de la vitalité de ce mouvement.

C’est à l’occasion d’une réunion du sous-groupe thématique aires protégées et faune sauvage (SGTAPFS) organisée à Kigali du 27 septembre au 1 octobre 2021 à l’hôtel Lemigo par la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) avec l’appui du programme BIOPAMA et de la GIZ afin de traduire les engagements politiques en actions concrètes pour la préservation de la biodiversité que nous avons fait la connaissance de Tanya Merceron, une écologiste dans l’âme et dont la conviction est contagieuse.

Cette maman d’un charmant garçon est détentrice d’un master en environnement obtenu à l’université d’Alexandrie en Egypte. Après ses études, elle retourne dans son Haïti natal où elle enseigne l’environnement à la faculté d’agronomie de l’Université Notre Dame pendant deux ans et appuie parallèlement diverses organisations de la société civile à travers des consultations.

Elle rejoint ensuite le Programme des Nations Unies pour le Développement « PNUD » puis le Programme des Nations Unies pour l’Environnement « PNUE » pendant cinq en Haïti.

Depuis 2018, elle est la coordinatrice régionale du programme BIOPAMA pour Afrique Centrale et Occidentale pour le compte de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) dont le siège du bureau régional est à Dakar au Sénégal.

Pour mémoire, le programme pour la biodiversité et la gestion des aires protégées (BIOPAMA) vise à améliorer la conservation à long terme et l’utilisation durable des ressources naturelles dans les aires protégées et les communautés avoisinantes dans les pays d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP), grâce à un financement de l’Union Européenne. Il est important de noter que BIOPAMA finance deux projets au Rwanda à travers son fonds d’action à savoir :

1) « Enhancing the role of local communities in the protection of Rugezi Marsh and its iconic Grey Crowned Cranes », géré par Rwanda Wildlife Conservation association

2) “Rapid diagnostics for COVID-19 in endangered mountain gorillas in Rwanda », géré par MGVP, Inc. (Gorilla Doctors in Rwanda)

Il faut avouer que Tanya a fait très bonne impression sur l’assistance lors de la cérémonie d’ouverture quand elle s’est livrée à l’exercice des discours aux côté de la Ministre de l’Environnement du Rwanda et du Secrétaire exécutif adjoint de la COMIFAC. Elle a conquis tout le monde par sa maitrise du sujet, une aisance oratoire avec en prime cet accent créole et sans aucun support papier ou électronique.

En discutant avec elle, on découvre une écologiste dans l’âme qui a la pédagogie et la facilité d’emporter l’adhésion de son interlocuteur. Elle affectionne tout particulièrement le jardinage, la lecture, la marche et la découverte de beaux paysages. Elle revient au Rwanda certainement à l’occasion du premier congrès des parcs Africain qui aura lieu au Kigali Convention Center du 7 au 12 mars 2022. On espère qu’elle aura l’opportunité de découvrir la biodiversité exceptionnelle du Rwanda.

Ce qu’il faut retenir, c’est que derrière ces projets, ces statistiques, ces rapports et ces réalisations, il y a des personnes dévouées à la cause écologique qui finalement est « notre cause commune ».

Pour en savoir plus sur le programme BIOPAMA : https://biopama.org/

Pour en savoir plus sur la COMIFAC : https://www.observatoire-comifac.net/
 

Tanya Merceron, lors d’une interview à l’hôtel Lemigo, Kigali, Rwanda

Allocution lors de la cérémonie d’ouverture du douzième atelier du sous-groupe de travail aires protégées et faune sauvage de la COFIMAC, Kigali le 27 septembre 2021