Emmanuel Nkunduwimye est poursuivi pour génocide et crimes de guerre, accusé d’avoir commis des atrocités dans l’ancien gakinjiro, aujourd’hui situé dans le secteur de Gitega. Les chefs d’accusation incluent le meurtre, le viol forcé, et la complicité de meurtre.
Colette Braeckman, une journaliste et auteure bien connue, a témoigné que les gouvernements français et belge ont joué un rôle crucial dans la fuite des responsables du génocide vers l’Europe, en particulier après que les forces du Front Patriotique Rwandais aient mis fin au génocide. Elle a spécifiquement mis en lumière l’opération Turquoise, lancée par la France, prétendument pour sécuriser les membres de l’Interahamwe et les forces gouvernementales défaites.
« L’opération Turquoise, souvent évoquée, visait à secourir les soldats de Habyarimana et les miliciens Interahamwe qui semblaient vaincus, à les soutenir dans leur combat, et à faciliter leur évasion », a déclaré Braeckman, ajoutant qu’elle avait été témoin de la formation des Interahamwe par les forces françaises et de la propagation de la haine à travers les médias avant le génocide.
En réponse aux questions sur la raison pour laquelle de nombreux leaders ont choisi la France et la Belgique pour leur exil, Beckmann a souligné les liens historiques entre ces pays et le Rwanda. Elle a expliqué que beaucoup de ces individus avaient transité par le Kenya avant de se rendre en Europe, tandis que ceux qui n’avaient pas pu passer par le Kenya avaient été aidés par la zone contrôlée par l’opération Turquoise pour se réfugier au Zaïre.
Collette Blackman a souligné le rôle très important des femmes Hutu qui avaient la mission de cibler les ménages des tutsi pour les indiquer aux bandes des interahamwe. Elles étaient aussi en charge de ravitailler ces bandes en vivre afin qu’ils poursuivent les opérations.
Alain Verhaagen, professeur d’université, a également confirmé que le génocide avait été méticuleusement planifié et exécuté par les dirigeants de l’époque. Il a insisté sur le fait que ce qu’il avait vu au Rwanda constituait indubitablement un génocide. Il a souligné son rôle lors du drame de guider les médias surtout étrangers qui voulaient accéder aux faits, une tâche qui était extrêmement risquant.
Le procès d’Emmanuel Nkunduwimye se poursuivra jusqu’au 7 juin 2024, avec des audiences prévues sur deux mois pour faire toute la lumière sur ces sombres chapitres de l’histoire.
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