Bien que le Rwanda et la Grande-Bretagne entretiennent de fortes relations bilatérales, un point de désaccord majeur persiste : la volonté britannique de ne pas poursuivre des individus présents sur son territoire accusés de participation au génocide de 1994.
S’exprimant le 6 juin 2023, devant la commission du parlement britannique chargée de l’examen des crimes de guerre et de génocide, l’ambassadeur Busingye a exprimé son exaspération, rappelant l’horreur et la douleur que les survivants du génocide continuent de ressentir en voyant ces hommes jouir de la liberté sans être tenus responsables de leurs actes de genocide.
Il s’agit de Charles Munyaneza, Célestin Ugirashebuja, Vincent Bajinya, Emmanuel Nteziryayo et Célestin Mutabaruka.
Le diplomate Rwandais s’est indigné du manque de volonté manifeste du gouvernement britannique à juger ou à extrader ces criminels vers le Rwanda.
Selon l’ambassadeur Busingye, ces individus ont joué un rôle clé dans l’organisation et la mise en œuvre du génocide contre les Tutsi en 1994 au Rwanda. De plus, ils continuent de nier leur implication dans le génocide, et par-dessus le marché de répandre leur venin de l’idéologie génocidaire et en terrorisant les survivants.
L’ambassadeur du Rwanda accrédité au Royaume-Uni a souligné que l’absence de justice prolonge les traumatismes des survivants et entrave le processus de guérison de la nation. Malgré des accusations de génocide portées contre plusieurs individus à l’étranger, la Grande-Bretagne reste le seul pays à n’avoir pris aucune mesure pour traduire en justice ou extrader ceux qui sont soupçonnés de crimes de génocide.
Il a exposé aux députés Anglais comment le génocide contre les Tutsis en 1994 avait été planifié et comment le gouvernement qui l’a diligenté avait déployé des efforts considérables pour inciter une partie de la communauté à s’en prendre à une autre pour le mettre en œuvre.
Il a précisé que ces cinq hommes ne sont pas accusés d’avoir financé le génocide, comme l’a été Félicien Kabuga, mais d’avoir été bourgmestres ou occupé d’autres postes de hautes responsabilités gouvernementales les impliquant dans l’exécution du plan génocidaire.
Selon lui, ces hommes sont conscients des crimes qu’ils ont commis et ont même souhaité les perpétrer, c’est-à-dire préparer et mettre en exécution les massacres de masse.
"C’est une vérité sur ces hommes que la Grande-Bretagne héberge, protège et soutient alors qu’ils sont accusés d’avoir et fait tué des milliers de citoyens de notre pays. Dix-sept ans se sont écoulés et les preuves sont là", a- t-il souligné.
Même après toutes ces années, ces présumés génocidaires continuent de nier les accusations portées contre eux, voire de nier le génocide lui-même. Ils font entendre leur voix, niant le génocide contre les Tutsis tout en propageant l’idéologie génocidaire dans différentes parties du monde.
Et l’impunité de ces présumés génocidaires se perpétue, dans un éternel ballet de déni et d’indifférence. Mais, comme une aube se lève après une nuit sombre, il est temps d’écrire la dernière page de cette triste saga : celle où la justice prévaut enfin.
Il faut mettre un point final à ce récit honteux, que ces criminels soient finalement jugés pour leurs actions présumées. Nous appelons le gouvernement britannique à prendre les mesures qui s’imposent pour mettre fin à cette impunité déconcertante, a interpellé le Royaume-Uni M.Busingye en concluant sa mise au point face aux élus britanniques.
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