Les témoignages recueillis sur place décrivent une offensive d’envergure ayant débuté par un bombardement intensif, suivi d’un assaut terrestre coordonné depuis plusieurs directions. Des habitants accusent les FSR d’avoir visé des zones civiles, tandis que l’armée affirme avoir repoussé l’attaque, détruisant ou capturant des dizaines de véhicules ennemis et tuant plus de deux cents combattants adverses.

Par ailleurs, la situation humanitaire se dégrade rapidement. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) signale que toutes les routes menant hors de la ville sont bloquées, piégeant les civils dans une enclave assiégée. Au moins cinq cents personnes auraient déjà fui vers d’autres localités du Darfour Nord, malgré une aide humanitaire quasi inaccessible.

Plus au sud, dans l’État du Kordofan du Sud, la ville de Kadugli connaît également une poussée de violence. Plus de trois mille habitants ont fui la semaine dernière, selon l’OIM. Les voies d’accès sont si limitées que l’ONU qualifie l’acheminement de l’aide d’« extrêmement restreint ».

Face à cette escalade, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) exhorte toutes les parties à respecter le droit humanitaire international, à cesser immédiatement toute attaque contre les civils et à garantir un passage sûr à ceux qui cherchent à fuir les zones de combat.

Ces derniers jours, de violents combats ont opposé les Forces de soutien rapide (FSR) à l’armée soudanaise et à ses alliés