Les pourparlers de Nairobi, dirigés par la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), ont débuté en avril 2022 avec pour objectif, trouver une solution pacifique aux conflits armés dans l’est de la RDC. Uhuru Kenyatta, qui était alors président de l’EAC, en a été l’initiateur avant d’être désigné comme médiateur pour les parties congolaises impliquées.

Le mouvement rebelle M23 était au centre des discussions, mais a été exclu du processus au deuxième jour des pourparlers par le professeur Serge Tshibangu, représentant du président congolais Félix Tshisekedi. Ce dernier a accusé le groupe armé d’avoir repris les hostilités, affirmation que le M23 a rejetée, dénonçant un prétexte visant à l’exclure de la table des négociations.

Dans un communiqué publié le 6 février 2025, Uhuru Kenyatta a expliqué que le programme des pourparlers de Nairobi était conçu pour engager un dialogue avec les groupes armés, dont le M23, établir des mesures de confiance entre les différentes parties et organiser des consultations de haut niveau.

L’ancien président kenyan a rappelé que ces initiatives étaient soutenues par les forces de maintien de la paix de l’EAC en RDC (EACRF), l’ONU et sa mission de stabilisation, la MONUSCO. Selon lui, elles avaient déjà produit des résultats encourageants, notamment une diminution des combats, le retour de populations déplacées et le retrait du M23 de plusieurs zones qu’il contrôlait.

Uhuru Kenyatta a souligné qu’en juin 2023, un réel espoir de rétablir la paix dans l’est de la RDC pointait a l’horizon, jusqu’à ce que les pourparlers de Nairobi soient mis en pause.

Il a également rappelé que le plan de pacification reposait sur deux axes majeurs : les négociations politiques et la mission de maintien de la paix de l’EACRF. Cependant, en décembre 2023, le président Tshisekedi a ordonné l’expulsion des troupes de l’EACRF, accusées de ne pas combattre efficacement le M23.

Par la suite, le président Tshisekedi a déclaré que les pourparlers de Nairobi étaient "morts", accusant son homologue kenyan, William Ruto, actuel président de l’EAC, de favoriser le Rwanda et le M23. Cette situation a poussé le chef de l’Etat congolais à boycotter les sommets des chefs d’Etat de l’EAC.

Malgré ces obstacles, le bureau d’Uhuru Kenyatta a affirmé que "bien que le programme de paix de Nairobi ait été temporairement mis de côté, il reste un élément clé dans les discussions visant à résoudre les conflits dans l’est de la RDC".

L’ancien président kenyan a également souligné que les pourparlers de Nairobi complétaient ceux de Luanda, qui rassemblent le Rwanda et la RDC sous l’égide de l’Angola. Selon lui, ces deux processus sont essentiels pour éradiquer définitivement l’insécurité dans l’est du Congo.

Les pourparlers de Nairobi, dirigés par l'EAC, avaient débuté en avril 2022 avec pour objectif, trouver une solution pacifique aux conflits armés dans l’est de la RDC.