La Commission Nationale de Lutte contre le Génocide (CNLG) en collaboration avec les experts de l’Université Britannique de Canfield envisagent d’introduire de nouvelles méthodes de conservation aux sites mémoriaux partout dans le pays selon une source officielle.

Ces nouvelles méthodes de conservation des corps des victimes du génocide perpétré contre les Tutsi en 1994 prévoient désormais de garder dans différents sites mémoriaux du pays les corps des victimes pendant une période de 150 ans.

Cette nouvelle approche concerne notamment les ossements ainsi que les vêtements des victimes à l’époque du génocide perpétré contre les Tutsi qui vont permettre de raconter aux générations futures un épisode de la terrible période d’avril à juillet 1994.

Ce projet de conservation des restes des corps de victimes du génocide va coûter une somme de 20 millions de francs rwandais (environ 32 000 $) pendant une période de 6 mois pour sa mise en application.

« L’exposition des corps de victimes du génocide perpétré contre les Tutsi durant une longue période, c’est une autre manière de construire une mémoire vivante étant donné qu’ il y a des ossements qui sont en état de décomposition dans certains sites mémoriaux du pays », a déclaré Jean de Dieu Mucyo, secrétaire exécutif de la CNLG.

Cette méthode va remplacer celle d’utilisation de la chaux pour conserver les ossements humains pendant une période indéterminée.

Préserver à long terme les corps des victimes du génocide va aussi aider à lutter contre les négationnistes dans leur bataille de reniement du génocide perpétré contre les Tutsi en 1994.

Dans plusieurs sites mémoriaux du pays, on y trouve des corps qui portent les habits ainsi que d’autres instruments du jour de leur massacres.