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Les réfugiés congolais luttent difficilement contre leur relocalisation aux USA, en Australie…

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 14 mars 2014 à 10:31

Les réfugiés congolais du camp de Kigeme tentent de lutter contre la politique américaine tendant à leur donner la possibilité de s’établir aux USA.
Ils ont, pour cela, produit un communiqué destiné à la presse où il est dit qu’au lieu de fournir beaucoup d’efforts et de démarches au près de Kinshasa afin de fournir des documents de voyage aux réfugiés congolais pour qu’ils soient relocalisés aux USA, il faudrait tout faire pour rentrer au pays.
« Nous avons fui notre pays il y a longtemps à cause de (...)

Les réfugiés congolais du camp de Kigeme tentent de lutter contre la politique américaine tendant à leur donner la possibilité de s’établir aux USA.

Ils ont, pour cela, produit un communiqué destiné à la presse où il est dit qu’au lieu de fournir beaucoup d’efforts et de démarches au près de Kinshasa afin de fournir des documents de voyage aux réfugiés congolais pour qu’ils soient relocalisés aux USA, il faudrait tout faire pour rentrer au pays.

« Nous avons fui notre pays il y a longtemps à cause de l’insécurité. Nous demandons que nous soyons rapatriés chez nous. Quand nous nous sommes refugiés, on nous disait que ce sont les jeunes du M23 qui causaient problème, qu’au cas où ils seraient vaincus, nous allions regagner nos propriétés. Il y a longtemps qu’ils sont battus et au lieu de tenir leurs promesses, ils nous relocalisent aux USA », se plaignent les réfugiés de Kigeme, au Sud du Rwanda.

Les USA et l’Australie sont très intéressés à l’immigration des réfugiés congolais installés pour la plupart au Rwanda et au Burundi.

« Ils sont nombreux à être partis au point que dans certaines villes d’Australie et celles d’USA, il y a des quartiers dénommés Minembwe », confie un certain Muheto à IGIHE montrant que seuls les vieux des nouveaux camps de réfugiés de Kigeme ( Sud du pays Rwanda) et de Nkamira (camp de transit) au Nord Ouest tentent de s’opposer au projet de l’Ambassadeur américain à Kigali qui a promis récemment de naturaliser américains quelque 10.000 réfugiés congolais rwandophones.

« Au fond, s’il y a encore des problèmes d’insécurité dans l’Est de la RDC, ils sont réduits au prorata des habitants rwandophones qui restent dans leurs propriétés à Masisi, Ngungu, Kischanga, Bwiza, Kilorirwe, Nyamitaba, Bihambwe… Dans ces localités les Rwandais qui y sont élèvent leur bétail et vaquent à leurs activités. S’il y a une insécurité, elle peut finir au moment où les réfugiés rentrent pour assurer la sécurité de leurs biens abandonnés », raconte Muhizi, un jeune activiste congolais qui, lui et vingt autres jeunes gens, tentent de circuler dans les camps de réfugiés du Rwanda pour parer à ce mouvement de relocalisation des Congolais loin de leur patrie.

« Ce mouvement se fait particulièrement au Rwanda et au Burundi. Les Américains savent comment aider Kinshasa à réduire l’influence des Rwandophones dans cet Est de la RDC pour faire taire ces derniers à jamais. L’offre alléchante à la communauté des réfugiés congolais rwandophones de relocaliser aux USA, en Australie et au Canada est difficilement parable face aux jeunes et femmes réfugiés qui sont très répondants mais aussi aux communautés de réfugiés peuplant des camps anciens comme Gihembe, Kiziba (Ouest)… », rapporte ce jeune.

Ce transfèrement des rwandophones congolais vers les USA est assez médiatisé au point que la société civile congolaise de la diaspora dont les sectes religieuses peut avoir été approchée pour préparer psychologiquement et culturellement les candidats au long voyage de transmutation culturelle.

« Priez le seigneur pour qu’il vous guide, vous qui êtes élus pour faire prochainement le voyage pour votre nouvelle terre d’accueil américaine », prêche ainsi le Pasteur Moise à ses ouailles issues principalement du milieu des réfugiés congolais rwandophones. Ce pasteur tient une église nouvelle à Kacyiru.

Il montre par là des efforts investis par les autorités ambassadoriales américaines pour que le projet de relocalisation américaine tombe dans les oreilles réceptives des bénéficiaires.

Les pauvres, comme ils sont émerveillés par la vie occidentale, point n’est besoin de trop être persuadés. Les stratégies possibles américaines, australiennes ou canadiennes de dépeupler le plus possible cet Est de la RDC d’éléments tutsi rwandophones pour arriver à de quelconques objectifs de leur part, en complicité ou non avec Kinshasa, là les jeunes impétueux autant que les femmes soucieuses d’une bonne vie pour l’élevation de leurs enfants dans de bonnes conditions, ils en font très peu de cas.

« Nous sommes au moins une vingtaine de jeunes gens soucieux de renverser cette tendance au profit du retour dans nos propriétés de l’Est de la RDC. Malheureusement nous ne sommes pas coordonnés et nos moyens de communication sont faibles. Par contre, nous sommes entrain de mettre sur pied une coordination nationale des camps de réfugiés au Rwanda. Avec cette structure, nous pourrons arrêter des stratégies de lutte contre des idéologies négatives et assurer la cohésion de tous les réfugiés rwandophones »,assure Muheto qui pense que son pays, la RDC est le seul pays au monde où un développement socio économique rapide peut se réaliser sans beaucoup de contraintes ou autres défis, que pour cela ces pays occidentaux sont entrain de lui prendre sa crème capable d’imprimer ce développement.


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