Face à cette réalité, le M23, et plus tard l’AFC/M23, ont pris la décision, en pleine conscience et avec courage, de mettre un terme à cette violence endémique, au prix du sacrifice suprême. Cette démarche traduit la responsabilité morale et politique de la génération actuelle : rompre définitivement le cycle du déni et de l’impunité, refuser de laisser les artisans de la haine et de la destruction agir avec la complaisance et l’onction du pouvoir et prévenir toute récidive future.
La prévention, en effet, ne saurait se limiter à des déclarations d’intention. Elle exige la nomination des crimes, la reconnaissance des victimes et la mise en lumière des responsabilités. La stabilité d’une région entière dépend de cette capacité à affronter la vérité, à juger les criminels, à réparer autant que possible les torts irréparables et à garantir la non-répétition des violences.
L’histoire, implacable, impose que la mémoire des victimes ne soit pas effacée et que les mécanismes de justice soient à la hauteur de l’ampleur des crimes.
Vérité, justice et réparation : les piliers d’une paix durable
Cette démarche, profondément conforme à l’éthique et à la légitimité historique, appelle à un engagement ferme de toutes les parties prenantes. La vérité, elle, constitue le fondement indispensable : elle permet de nommer les actes, de révéler les complicités et de déconstruire les récits fallacieux qui entretiennent la haine.
La justice, quant à elle, doit s’exercer sans faiblesse, offrant réparation aux victimes et signalant à tous que l’impunité n’a plus droit de cité. Enfin, la réparation n’est pas seulement matérielle, mais symbolique et morale : elle consiste à restaurer la dignité des victimes et à consolider la confiance dans les institutions, afin que la paix devienne un projet collectif et durable.
Au-delà de la mémoire et de la justice, c’est la pérennité de la région qui est en jeu. L’AFC/M23, par son initiative consciente et courageuse, montre que seule la confrontation avec la vérité, la sévérité de la justice et la sincérité des réparations peuvent briser le cycle infernal de violence et offrir aux générations futures une chance réelle de coexistence et de stabilité.
En ce sens, la lutte pour la vérité et la justice ne se limite pas à un devoir moral, elle constitue un impératif politique et stratégique pour la survie même des communautés congolaises et de leur région.

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