Parmi eux, deux hommes se distinguaient dès l’enfance : Paul Kagame et Fred Gisa Rwigema. Amis depuis leur jeunesse, ils partageaient rêves et conversations nourries des récits de la lutte des Inyenzi, entendus auprès de ceux qui y avaient participé. Paul Kagame évoquera plus tard ces souvenirs lors du mariage de Teta Gisa, la fille de Rwigema, en 2021.

« Nous allions chez une dame nommée Suzanne pour écouter des histoires sur les guerres des Inyenzi, alors que nous avions à peine huit, neuf ans. Ces histoires ont fini par nous conduire là où nous sommes aujourd’hui. » se souvient-il.

Ces conversations d’enfants ont progressivement donné naissance à un projet qu’ils ont affiné lorsqu’ils servaient dans l’armée ougandaise, après avoir contribué à l’accession au pouvoir du président Yoweri Kaguta Museveni.

Dans le livre" Conversations with the President of Rwanda ", Paul Kagame explique que le projet de fonder le RPA est initialement né d’une réflexion commune entre lui et Fred Rwigema. Le président Museveni ne soutenait pas cette initiative et le gouvernement ougandais tenta de la contrecarrer en dispersant les futurs dirigeants du mouvement.

Pour ne pas compromettre leur plan, Kagame demanda à Rwigema de refuser un départ aux États-Unis pour ses études, craignant que cela ne retarde la lutte de plusieurs années. Face aux pressions, Kagame accepta de partir à sa place mais prévoyait de revenir dès le début des opérations.

Le 2 octobre 1990, lors des premières opérations militaires, le Général Major Fred Gisa Rwigema fut tué à Nyabwishongwezi. Quelques jours plus tard, Paul Kagame, alors Major revenu des États-Unis, prit la tête de la lutte. Il restructura les stratégies militaires et redonna confiance aux troupes.

Le 1er octobre 1990, la frontière de Kagitumba fut attaquée, marquant le début de la campagne du RPA pour libérer le pays. Malgré la résistance du régime de Habyarimana et des pertes importantes durant les premiers jours, Paul Kagame prit rapidement le contrôle des opérations.

Le 3 janvier 1991, le RPA lança une offensive majeure dans les régions de Gatuna et de Kaniga pour couper les lignes d’approvisionnement des forces gouvernementales. Le 23 janvier, il prit la ville de Ruhengeri et libéra les prisonniers de la prison connue sous le nom d’Ibyitso.

En avril 1994, la lutte pour la libération du pays se transforma en une lutte pour mettre fin au génocide contre les Tutsi, déclenché le 7 avril.  À partir du 8 avril, le RPA élabora un plan stratégique visant à prendre la ville de Kigali et à arrêter le génocide perpétré contre les Tutsi le plus tôt possible. Le 4 juillet 1994, Kigali fut libérée, après Butare le 3 juillet. Le gouvernement en place prit la fuite vers l’exil en Zaïre, aujourd’hui République démocratique du Congo.

Cette lutte a été motivée avant tout par la volonté de mettre fin aux injustices subies par de nombreux Rwandais en exil, privés de leur pays depuis de longues années. Grâce à la détermination et au leadership du Président Kagame et de ses compagnons d’armes, le Rwanda a retrouvé sa liberté et a mis un terme au génocide contre les Tutsi qui avait décimé sa population.

Grâce à la détermination et au leadership du Président Kagame et de ses compagnons d’armes, le Rwanda a retrouvé sa liberté et a mis un terme au génocide contre les Tutsi

La lutte pour la libération du Rwanda a impliqué de nombreux Rwandais, qu’ils soient membres de l’APR ou citoyens engagés de toutes les manières possibles

Le 1er octobre 1990, un groupe, animé par une idée claire, a pris l’initiative de lancer une guerre qui finira par libérer le Rwanda et mettre un terme au génocide contre les Tutsi

Cette lutte a été motivée avant tout par la volonté de mettre fin aux injustices subies par de nombreux Rwandais en exil, privés de leur pays depuis de longues années