Démenti : Aucun degel des actuelles difficiles relations rwando ugandaises

Redigé par igihe
Le 22 avril 2019 à 02:48

Dans son dernier numéro, The East African a fait état de ce qu’il a appelé la « détente des tensions » aux frontières rwando-ugandaises.

L’article est fondé rien que sur une interview que l’hebdomadaire a eue avec un couple de citoyens rwandais habitant au poste frontiere rwando ugandais de Gatuna.
Ceci est loin de la vérité, disent des responsables rwanais bien informés sur ce qui se passe entre les deux pays.

Selon des responsables qui ont parlé à The New Times, les raisons mêmes invoquées par le Gouvernement rwandais pour expliquer la tension qui prévaut dans les relations avec l’Uganda existent toujours et aucun changement susceptible de résoudre les trois principaux problèmes n’a été apporté.

Les trois problèmes présentés par le Rwanda comprennent le ciblage et la persécution de ressortissants rwandais sur le sol ugandais et le fait que l’Uganda continue de soutenir des individus qui ont des projets d’attaque et de déstabilisation de la paix au Rwanda.

Le troisième est le sabotage économique, pour lequel l’Uganda n’a pris aucune mesure pour remédier à ce problème qui affecte économiquement le Rwanda.
Dans ce cadre, deux mois après que le Rwanda ait conseillé ses citoyens de ne pas se rendre en Uganda, le harcèlement des Rwandais en Uganda n’a jamais cessé.

En fait, la situation s’est détériorée depuis, impliquant des assassinats au cours desquels deux Rwandais ont été assassinés sur le sol ugandais, dont un dans la ville de Kisoro et un autre à Kabarore.

Le 15 avril 2019, vers 22 heures, des assaillants inconnus ont traîné et abattu un homme d’affaires rwandais du nom de Lambert Sanabo. Le défunt, âgé de 52 ans, dirigeait une célèbre usine de vin, Isimbi Wines. Le corps a été rapatrié au Rwanda le 17 avril 2019 via le poste frontière de Cyanika.

Un autre Rwandais, Théogène Dusengimana, 28 ans, qui travaillait dans une plantation de thé dans le District de Kabarole en Uganda depuis 2014, a été tué par des inconnus le 7 avril 2019. Le corps a été rapatrié, également via le poste frontière de Cyanika.

Outre les assassinats, de nombreux Rwandais sont toujours détenus dans différents endroits par des agents de la sécurité ugandais, comme en témoignent les chiffres disponibles depuis deux mois.

Selon les registres des frontières, entre mars et avril 2019, un total de 94 Rwandais ont été jetés à la frontière avec l’Uganda, après avoir été arrêtés et détenus illégalement.
Ces déportations illégales ont eu lieu aux trois frontières officielles avec l’Uganda, la frontière de Cyanika 22, Gatuna 51 et Kagitumba 21.

De même, les enlèvements de Rwandais ne se sont jamais arrêtés selon les témoignages de ceux qui ont eu la chance de sortir vivants des chambres de torture.
De surcroît, l’assistance de l’Ouganda au Congrès national rwandais, RNC de Kayumba Nyamwasa, n’a jamais cessé, selon les informations disponibles.

Au cours des quinze derniers mois le Président ougandais, Yoweri Museveni, a reçu une délégation de hauts responsables de RNC, dirigée par leur Chef de la diplomatie, la dissidente rwandaise Charlotte Mukankusi.

Museveni l’a reconnu dans une lettre qu’il a écrite à son homologue, le Président Paul Kagame, par l’intermédiaire de New Vision - un journal gouvernemental ougandais - qui l’a publié le 19 mars, dans laquelle il a déclaré avoir « rencontré accidentellement Mukankusi ».

Il a été plus tard révélé que les autorités ugandaises ont délivré à Mukankusi un passeport ugandais, qu’elle utilise désormais pour parcourir le monde au service du groupe terroriste du RNC.

La seule chose qui est en train de changer, ce sont les progrès accomplis dans l’achèvement du poste-frontière de Gatuna One Stop, du moins du côté rwandais.

Le Ministre des Infrastructures, Claver Gatete, et celui des Affaires Etrangères, le Dr Richard Sezibera, se sont rendus vendredi 19 avril 2019 à la frontière et ont indiqué que les travaux du côté rwandais sont achevés à 93%.

"Nous attendons avec impatience la fin des travaux du côté ugandais afin que l’OSBP/One Stop Border Post (Douane unique) puisse devenir opérationnel dans les délais convenus lors du Sommet du Corridor Nord", a tweeté Sezibera.

Source : New Times.


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