Jamais Barack Obama n’avait “contesté [Donald Trump] de manière si directe”, estime le New York Times après le discours de l’ex-président américain devant des étudiants de l’Université de l’Illinois à Urbana :
Barack Obama est revenu dans le débat politique national avec une mise en cause cinglante du président Trump, en s’en prenant à son successeur qualifié de ‘menace pour la démocratie’ et de démagogue pratiquant la ‘politique de la crainte et du ressentiment’”.
Contrairement à l’usage qui veut que les anciens présidents fassent preuve de retenue et d’“égards”, à l’encontre de leurs successeurs, l’ex-chef d’État Barack Obama a accusé Donald Trump, “parfois en le nommant, parfois en creux […] de faire ami-ami avec la Russie, d’encourager les suprémacistes blancs et de polariser la nation”. “Comment cela peut-il être difficile, de dire que les nazis sont mauvais” s’est-il par exemple interrogé, en référence aux propos ambigus de Trump sur les affrontements de Charlottesville en août 2017.
“Trump est un symptôme, pas la cause”
Il a également critiqué sa politique “sur le changement climatique, les impôts, la santé, les réglementations” tout en “réservant ses commentaires les plus mordants sur la façon dont Trump faisait plier les institutions de la vie américaine”.
À deux mois d’élections législatives de mi-mandat, qui font figure de test pour le locataire de la Maison Blanche, Obama a rappelé que ce qui se passe aujourd’hui “n’a pas commencé avec Donald Trump” :
Il est un symptôme, pas la cause. Il ne fait que tirer profit des ressentiments que des hommes politiques attisent depuis des années, une peur et une colère qui sont enracinées dans notre passé, mais aussi liées aux énormes bouleversements en cours”.
Obama, “utilisé comme un punching-ball” ?
En déplacement électoral dans l’État du Dakota du Nord, Donald Trump “n’a pas perdu de temps pour répondre”, relève le quotidien new-yorkais :
Je suis désolé, j’ai regardé [le discours], mais je me suis endormi”, a-t-il réagi.
“Sous énorme pression des Démocrates”, Barack Obama s’est résolu à intervenir dans le débat public, mais, souligne le New York Times, ceci “met en évidence le vide et l’absence de message cohérent à la tête du Parti démocrate, dont les responsables actuels ont plus de 70 ans et dont les figures de la prochaine génération n’ont pas encore réussi à s’imposer”.
Obama “dessine une feuille de route pour les Démocrates”
“Je ne suis pas sûr que [faire intervenir Obama] est stratégiquement pertinent car Trump n’adorerait qu’une chose : utiliser Obama comme un punching-ball”, a expliqué un cadre démocrate, au journal.
Mais pour un stratège du parti, aussi cité, “ce qui est plus intéressant, c’est qu’Obama a commencé à dessiner une feuille de route pour les Démocrates” pour faire face au “populisme de Trump […] qui, en réalité, place au plus haut les intérêts des riches et des puissants”.
Lors de son discours, Obama a justifié son engagement dans cette campagne en affirmant que “les enjeux sont bien plus élevés” qu’avant, et que “la plus grande menace pour notre démocratie est l’indifférence”.
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