Le Rwanda juge la CIRGL inoperante dans le degel des relations rwando burundaises

Redigé par Igihe
Le 14 décembre 2018 à 03:52

Le Kenya Zachary Muburi-Muita, Secretaire executif de la CIRGL/Conference Internationale sur la Securite, la Paix et le Developpement de la Region des Grands Lacs vient de temoigner le souci de son institution internationale a voir les relations rwando burundaises revenir au beau fixe. Le secretaire d’Etat rwandais a la cooperation internationale balaie d’un coup de balai ces declarations de bonnes intentions trouvant que les paroles volent, que cette institution ne sait pas mettre en execution les decisions prises tentant de retablir la securite de la region. En cela, d’autres observateurs politiques de la region s’accordent sur la sortie de ce ministre rwandais.

« Nous demandons aux pays membres de notre organisation, à l’Union Africaine, à l’Union Européenne ou encore à l’ONU, de tout faire pour que les relations entre le Burundi et le Rwanda s’améliorent ». Tel est l’appel lancé mercredi 12 décembre à Bujumbura par le secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.

Zachary Muburi-Muita s’exprimait en marge d’une cérémonie de lancement du projet régional sur la paix et la sécurité pour la stabilité de la région des Grands Lacs.

D’après ce diplomate kenyan, la détérioration des relations entre ces deux pays est parmi les grandes préoccupations de la CIRGL (Conference Internationale sur la Paix, Securite et le Developpement pour la Region des Grands Lacs. M. Muburi-Muita insiste sur la consolidation des relations politiques entre ces deux pays voisins.

« Si ces dernières sont au beau fixe, beaucoup de défis s’en trouvent résolus. Si par contre ces relations sont au plus bas, tout devient paralysé », fait-il remarquer. Il en appelle à l’amélioration des relations entre le Burundi et le Rwanda.

Parole, paroles !!!
L’intervention de ce diplomate de la CIRGL est tres rapidement contredite par le Secretaire d’Etat rwandais la Cooperation internationale, M. Olivier Nduhungirehe. Il trouve que la CIRGL est un "truc" quasi inutile, incapable d’une seule action positive pour degeler les relations entre les deux pays. Il vient de reagir a la sortir de ce diplomate de la sur son compte twitter.

" Je voudrais rappeler a la CIRGL basee a Bujumbura qu’elle n’a pas pu contribuer au redressement de la situatio au Burundi autant qu’elle n’a pas su mettre en application conjointement avec la SADC la recommandation sur le desarmement des FDLR. Pour cela, cette question (des relations difficiles rwando burundaises) ne devrait pas etre une fuite en avant de cette institution", a ecrit Olivier Nduhungirehe.

L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies dans la région des Grands Lacs parle également d’une « situation très préoccupante ». Saïd Djinnit confie avoir eu des consultations avec Denis Sassou N’guesso, président en exercice de la CIRGL pour chercher à venir à bout de la crise entre ces deux pays. Des initiatives qui selon lui n’ont connu de succès.

Ce diplomate algérien soutient la nécessité des efforts conjugués mais se dit penché beaucoup plus vers une résolution issue de la sous-région. « Même si l’Union africaine est impliquée dans ses efforts dans ce sens, elle doit travailler avec les leaders de la région auxquels des mandats ont été confiés. »

Ainsi, Saïd Djinnit prévoit rencontrer le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’guesso pour élaborer des mécanismes de solution à la crise entre le Burundi et la Rwanda

Ce président de la CIRGL s’est vu confier, en octobre dernier, avec le président ougandais Yoweri Museveni, la mission « de prendre toute initiative visant à traiter des relations entre les pays de la région, particulièrement celles du Burundi et du Rwanda ».

L’origine de l’actuel conflit entre ces deux pays remonte en 2015, au lendemain de la candidature du président Nkurunziza pour briguer un mandat contesté par une partie de la population burundaise. Kigali est accusé par Bujumbura d’entraîner militairement des réfugiés burundais installés au Rwanda suite à la crise pour déstabiliser le Burundi.

Meme si cette organisation internationale, la CIRGL, beneficie de tout le soutien de l’ONU et autres organisations internationales, son modus operandi est conteste car inoperant par la plupart des observateurs politiques de la region.

Un certain Ndayegamiye reagit au tweet de Nduhungirehe pour trancher : ".Faut attendre la decision seule de Museveni Yoweri (president ugandais et principal mediateur de la crise burundo burundaise) meme si c,est tard. Il a vu et connu notre verite".

Avec Iwacu.burundi.org


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