11 septembre 2001 ou le jour où le monde vacilla

Redigé par Tite Gatabazi
Le 11 septembre 2025 à 03:46

Il y a vingt-quatre ans, en ce matin clair de septembre, l’humanité toute entière fut saisie d’effroi et de sidération. Les images, gravées à jamais dans nos mémoires, des deux tours jumelles de New York éventrées par les flammes, ne cessent de nous rappeler la brutalité d’un basculement historique.

En l’espace de quelques heures, ce que l’on croyait être l’ordre stable d’un monde régi par la puissance américaine et la croyance en la sécurité intérieure fut pulvérisé dans l’acier et la poussière de Manhattan.

Le 11 septembre 2001, quatre attentats-suicides, d’une précision méthodique, frappèrent le territoire des États-Unis. Près de trois mille vies furent fauchées, 2 977 pour être exact, parmi lesquelles 343 pompiers et 60 policiers, ces héros anonymes qui, au mépris du danger, gravirent les étages d’immeubles condamnés pour tenter d’arracher d’autres vies à la mort.

Le sacrifice de ces hommes et femmes illustre la grandeur silencieuse de ceux qui, dans l’ombre de l’Histoire, accomplissent l’acte le plus noble : se donner pour autrui.

La barbarie de ce jour-là a marqué un tournant irréversible. Il y eut un « avant » et un « après » 11 septembre. Avant, la mondialisation se vivait comme une promesse d’ouverture et d’optimisme ; après, elle s’est teintée d’angoisse, de suspicion et de peur.

L’attentat ne fut pas seulement un crime de masse ; il fut un séisme géopolitique dont les répliques secouent encore notre présent. Les guerres d’Afghanistan et d’Irak, l’extension tentaculaire de la lutte antiterroriste, l’avènement de l’ère sécuritaire et le durcissement des politiques migratoires procèdent directement de cette fracture originelle.

Mais plus encore, le 11 septembre nous confronte à la fragilité de nos certitudes. L’illusion d’une invulnérabilité occidentale s’est effondrée avec les tours jumelles. L’Amérique, cœur battant de la modernité, a montré au monde que la violence nihiliste pouvait, en une matinée, transpercer les murailles de l’hyperpuissance et semer la désolation au centre de son orgueil.

Chaque année, à la date anniversaire, nos pensées se tournent vers les victimes et leurs familles, vers les secouristes tombés en héros, vers cette ville meurtrie qui sut se relever de ses cendres. Mais au-delà de la commémoration, le devoir de mémoire nous intime une vigilance constante. Car oublier, ce serait consentir à la répétition de l’horreur.

Vingt-quatre ans après, le monde demeure façonné par cet instant tragique. La peur, la méfiance, mais aussi la résilience et la solidarité des peuples trouvent leur origine dans cette blessure inaugurale du XXIᵉ siècle.

L’Histoire, implacable, ne nous autorise pas à tourner la page. Elle nous contraint à regarder en face la vulnérabilité de nos sociétés, et à renouveler notre engagement pour un monde où la vie humaine ne soit plus jamais profanée par la haine et la terreur.

Les images des tours jumelles de New York, dévastées par les flammes, restent gravées dans nos mémoires comme le symbole d’un choc historique

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