Les sources locales indiquent que les combattants Wazalendo impliqués dans ces affrontements appartiennent à une unité dirigée par le « Général » John Makanaki, actif depuis longtemps dans la région. Depuis le 2 septembre, la milice organise de grandes manifestations à Uvira, exigeant le départ du général de brigade Olivier Gasita, qu’ils accusent d’être rwandais en raison de son appartenance à la minorité ethnique des Munyamulenge.

Les tensions ont paralysé la vie urbaine : les Wazalendo ont fermé la principale route et perturbé les activités économiques, promettant de maintenir leur mouvement jusqu’au départ de l’officier des FARDC.

Le 5 septembre, le maire intérimaire d’Uvira, Kifara Kapenda Kik’v, a tenté de calmer la situation en réunissant les dirigeants de la milice, dont Makanaki et le « Général » William Amuri Yakutumba. Toutefois, les discussions ont échoué.

« Nous ne voulons pas que le commandant envoyé ici, le général Gasita, soit à Uvira. » a fermement déclaré Yakutumba lors de la réunion.

En réponse, le porte-parole des FARDC, le major général Sylvain Ekenge Bomusa, a exhorté la milice à accepter la présence du général de brigade Gasita, rappelant selon lui, que le général, nommé par le chef de l’État, n’a jamais trahi le pays.

Makanaki a prévenu que, si le général Gasita ne quittait pas Uvira d’ici le 8 septembre, ses combattants fermeraient la frontière RDC–Burundi et bloqueraient le port de la ville sur le lac Tanganyika, provoquant de lourdes répercussions économiques.

La situation reste tendue à Uvira, alors que les habitants craignent une escalade des violences dans les jours à venir.

De violents affrontements ont une nouvelle fois éclaté à Uvira entre FARDC et Wazalendo