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Défis et renouveau : L’ANC face à un tournant historique en Afrique du Sud

Redigé par Tite Gatabazi
Le 10 juin 2024 à 01:00

L’annonce des résultats électoraux en Afrique du Sud le 2 juin a mis en évidence que le Congrès national africain (ANC) n’a recueilli que 40,18 % des voix, révélant des divisions politiques profondes et exposant les problèmes persistants tels que la pauvreté, le chômage des jeunes, l’effondrement des infrastructures, et la corruption.

L’annonce des résultats électoraux en Afrique du Sud le 2 juin a mis en évidence que le Congrès national africain (ANC) n’a recueilli que 40,18 % des voix, révélant des divisions politiques profondes et exposant les problèmes persistants tels que la pauvreté, le chômage des jeunes, l’effondrement des infrastructures, et la corruption.

Ce contexte difficile met en lumière l’éloignement croissant entre l’ANC et les aspirations de ses électeurs, ainsi que les défis internes exacerbés par les tensions politiques et les scandales de corruption associés à des figures comme Jacob Zuma.

Depuis sa victoire aux premières élections démocratiques en 1994 sous la houlette de Nelson Mandela, l’ANC a été le parti dominant en Afrique du Sud.

Mandela, en tant que premier président noir du pays, a incarné l’espoir et la réconciliation nationale, laissant derrière lui un héritage de leadership moral et de dévouement à la paix.

Cependant, ses successeurs ont rencontré des difficultés croissantes. Thabo Mbeki et Jacob Zuma, ses successeurs, ont fait face à des controverses et des scandales qui ont terni l’image du parti.

Sous Zuma, notamment, le parti a été gravement affecté par des accusations de corruption et de mauvaise gouvernance, ce qui a conduit à son éviction sous la pression du parti lui-même.

Lindiwe Sisulu, une figure clé de l’ANC, a exprimé sur SABC le besoin de trouver des partenaires de coalition alignés idéologiquement avec l’ANC, excluant l’Alliance démocratique (DA) pour ses divergences sur les questions de pauvreté et de discrimination raciale.

Elle envisage plutôt une collaboration avec les Combattants pour la liberté économique (EFF) de Julius Malema.

Les conflits internes de l’ANC se sont intensifiés au fil du temps, exacerbés par des luttes de pouvoir et des divergences idéologiques sur la direction du parti et la gestion du pays.

Ces tensions ont souvent entravé la capacité du parti à gouverner efficacement. Depuis l’arrivée au pouvoir de Cyril Ramaphosa en 2018, le parti tente de se réformer et de lutter contre la corruption, mais il est confronté à d’énormes défis, y compris la gestion de la pandémie de COVID-19 et la nécessité de revitaliser une économie en difficulté.

L’ANC cherche à renouveler son engagement envers les Sud-Africains en cherchant des alliances qui permettront de tenir ses promesses et de redonner espoir aux plus démunis.

Pallo Jordan, figure historique de l’ANC, souligne que bien que le parti ait réussi à mettre fin au régime d’apartheid, il doit maintenant se concentrer sur le développement économique équitable et la redistribution des richesses pour répondre aux attentes d’une génération qui n’a pas connu l’apartheid.

Malgré les défis internes et externes, l’ANC est à un tournant crucial, tentant de retrouver la confiance du public et de naviguer dans un environnement politique fragmenté pour rester pertinent dans la nouvelle ère de la politique sud-africaine.

Des partisans de l’African National Congress brandissent le drapeau du parti lors de la campagne de l’ANC en 2016

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