Guinée équatoriale : 18 ans de prison requis contre Baltasar Ebang Engonga

Redigé par IGIHE
Le 3 juillet 2025 à 02:10

Les procureurs de Guinée équatoriale réclament une peine de 18 ans de prison contre Baltasar Ebang Engonga, un ancien haut responsable et membre d’une des familles politiques les plus influentes du pays, dans le cadre d’une affaire retentissante de corruption et de mauvaise conduite qui passionne la nation.

Âgé de 55 ans, Ebang Engonga, neveu du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, est l’ancien directeur général de la Direction Générale des Assurances et Réassurances (DGAR). Il est également le fils de Baltasar Engonga Edjo, actuel président de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).

Il a fait la une des journaux fin 2024 en raison d’un scandale sexuel impliquant plus de 400 vidéos dans lesquelles il apparaît lors d’ébats sexuels avec des femmes, un scandale qui a fait grand bruit dans ce pays d’Afrique centrale.

Son procès, qui se déroule dans la capitale Malabo, porte sur des accusations de détournement de fonds publics, d’enrichissement illicite et d’abus de fonction pendant son mandat entre 2015 et 2020.

Les procureurs l’accusent d’avoir mis en place un système sophistiqué pour détourner des fonds de l’État à des fins personnelles. L’acte d’accusation prévoit huit ans de prison pour détournement, quatre ans et cinq mois pour enrichissement illicite, et six ans et un jour pour abus de fonction.

Outre la peine de prison, le parquet réclame une amende de plus de 910 millions de francs CFA (environ 1,5 million de dollars) ainsi qu’une interdiction d’exercer toute fonction publique pendant toute la durée de la peine.

L’affaire, surnommée le « Procès du Trésor », implique également six autres anciens responsables de la DGAR poursuivis pour des accusations similaires. Parmi eux figurent Carmelo Julio Matogo Ndong, Ireneo Mangue Monsuy Afana et Florentina Iganga Iñandji.

La procédure judiciaire a été encore aggravée par les révélations scandaleuses sur la vie privée d’Ebang Engonga. Fin 2024, les autorités ont retrouvé des vidéos explicites sur ses appareils électroniques lors de l’enquête.

Ces enregistrements, dont certains tournés dans son bureau gouvernemental et impliquant des femmes apparemment liées à des responsables officiels, ont déclenché un tollé public et renforcé les appels à plus de responsabilité au sein de l’élite dirigeante.

La défense rejette les accusations, les qualifiant de sans fondement et de politiquement motivées, et remet en cause la crédibilité des preuves, y compris l’audit financier et les enregistrements vidéo présentés par l’accusation. L’équipe juridique de Baltasar Ebang Engonga soutient que la procédure vise à l’écarter de la vie publique.

Le procès, qui a débuté lundi, devrait s’achever d’ici la fin de la semaine, avec un verdict attendu dans les prochains jours.

Les procureurs de Guinée équatoriale réclament une peine de 18 ans de prison contre Baltasar Ebang Engonga

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