La persistance d’une imposture intellectuelle

Redigé par Tite Gatabazi
Le 12 août 2025 à 01:36

Avant de songer à engager un débat, fût-il courtois ou polémique, avec le Dr Bizimana, ministre rwandais, il convient de s’armer d’arguments d’une irréprochable solidité. L’homme, fidèle à une rigueur presque classique dans son acception la plus noble, ne transige ni avec la précision documentaire ni avec la vérification méthodique.

Sa démarche, empreinte d’un académisme exigeant, conjugue la patience du chercheur à la minutie de l’historien ; il accumule, avec une constance exemplaire, les éléments factuels et les repères historiques, érigeant ainsi ses interventions en démonstrations difficilement vulnérables aux approximations ou aux effets de rhétorique. Et Filip Reyntjens en subit les effets dans une réplique d’une limpidité implacable, qui ne laisse place à nulle équivoque.

Le Ministre Bizimana entame en disant qu’il n’est pas dans ses usages d’accorder l’honneur d’une réplique à M. Filip Reyntjens. Toutefois, la gravité de ses égarements l’oblige à briser ce silence volontaire.

Sa propension à travestir les faits historiques, à ériger des mensonges patiemment construits en vérités approximatives, confine désormais à une caricature d’érudition. La déformation méthodique des événements, au profit d’une grille de lecture partiale, trahit moins une simple erreur d’analyse qu’une volonté persistante de nourrir un récit idéologiquement orienté.

Le militantisme masqué sous les oripeaux de la science

Reyntjens se range parmi ces militants irréductibles dont l’inconsolable amertume nourrit une posture obstinée, et qui, loin de se plier à l’impératif de la rigueur factuelle, revendiquent avec une désarmante constance une mauvaise foi presque revendicative.

Chez lui, l’examen critique cède le pas à la défense opiniâtre d’un narratif préconçu, si bien que la vérité historique, plutôt que d’être recherchée avec impartialité, se voit ployée, infléchie et modelée au service d’une grille idéologique immuable.

Les avertissements, pourtant répétés, de la communauté historienne quant à ses sympathies avérées pour le Parmehutu ne semblent en rien tempérer ses ardeurs propagandistes.

Au contraire, il persiste et signe, s’abritant derrière un vernis académique pour mieux accréditer des thèses que l’on croirait sorties des pamphlets les plus datés. Cette obstination à maintenir ses biais au rang d’arguments démontre que l’on n’est plus, ici, sur le terrain de l’histoire, mais bien dans celui de l’idéologie militante.

Réhabiliter l’histoire face aux récits dévoyés

Face à de telles dérives, la responsabilité intellectuelle impose de rétablir les faits avec la précision et l’intégrité qui s’imposent. L’histoire n’est pas un champ de manœuvre pour ambitions partisanes, mais un espace sacré où la vérité se doit de primer sur l’opinion.

La complaisance envers les discours falsifiés n’aboutit qu’à perpétuer des blessures mémorielles et à fragiliser la compréhension collective des tragédies passées. À ceux qui, comme Reyntjens, travestissent l’histoire pour servir une cause idéologique, il faut opposer la vigilance, la méthode et la fermeté afin que la mémoire, elle, demeure irréprochable.

Reyntjens se range parmi ces militants irréductibles dont l’inconsolable amertume nourrit une posture obstinée

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