En dénonçant cette manœuvre, Kigali rappelle opportunément un constat que l’Histoire a gravé au fer rouge : la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) s’est, depuis des décennies, révélée dramatiquement incapable d’assurer la protection des civils dans l’Est congolais.

Derrière le vernis de ses résolutions, le sceau onusien porte les stigmates d’échecs retentissants, inscrits en lettres sombres dans le livre de notre temps. De la Somalie en 1992 au Rwanda en 1994, jusqu’à l’ignominie de Srebrenica, les Nations unies ont accumulé les capitulations morales et opérationnelles, répétant inlassablement leur impuissance chronique en RDC depuis vingt-cinq ans.
Ces naufrages, loin d’être de simples erreurs de parcours, sont les symptômes d’une institution qui, tout en prétendant incarner la conscience universelle, s’érige trop souvent en tribunal partial, prompt à condamner sans preuves et rétif à reconnaître ses propres manquements.

À force de pratiquer une justice sélective, l’ONU s’expose à voir son autorité morale s’éroder irrémédiablement, laissant dans son sillage un champ de désillusion et de méfiance dont les peuples meurtris paient, seuls, le prix.

Le Rwanda, avec la fermeté que lui confère l’épreuve, rejette avec force les allégations fallacieuses émanant du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme