Aujourd’hui, en 2025, nous assistons à une répétition inquiétante des mêmes schémas en République Démocratique du Congo (RDC). Alors qu’un autre génocide semble se profiler à l’horizon, la communauté internationale, encore une fois, semble fermer les yeux.
Bien que la violence en RDC ne se manifeste pas uniquement par des discours à la radio, comme ce fut le cas au Rwanda avec la RTLM, elle se diffuse aujourd’hui à travers les discours politiques de dirigeants comme Patrick Muyaya et Constant Mutamba.
Ces derniers étouffent la liberté d’expression et menacent les journalistes, tout en fermant les yeux sur la montée de la violence et le rôle des groupes armés. Parmi ces groupes, les FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda), responsables du génocide contre les Tutsi en 1994, sont aujourd’hui considérés comme des acteurs légitimes en RDC, ce qui reflète une gestion chaotique de la situation.
Le discours de haine : une arme silencieuse
Le génocide perpetré contre les Tutsi au Rwanda a été facilité, en partie, par la propagation d’un discours de haine, particulièrement via la radio RTLM, qui incitait ouvertement à exterminer les Tutsi, les qualifiant d’ennemis de la nation hutu.
Ces messages ne se contentaient pas de véhiculer des opinions personnelles ; ils étaient de véritables appels à l’extermination, habillés d’un vernis patriotique. Une situation similaire se dessine en RDC, où les discours de haine prennent de plus en plus d’ampleur, tant dans les médias que dans les discours publics des dirigeants, légitimant la violence et alimentant les massacres commis par des groupes armés.
Les discours de haine ne sont pas une simple question de liberté d’expression. Ils sont, bien au contraire, des instruments de violence psychologique qui préparent le terrain pour des massacres physiques. Au Rwanda, la propagande de groupes comme Kangura a prôné une idéologie de haine envers les Tutsi, incitant à leur élimination. Aujourd’hui en RDC, des discours similaires désignent les Tutsi, les Hema et les Banyamulenge comme des ennemis à abattre, créant un climat propice à la violence.
Le rôle ambigu des autorités congolaises
Le gouvernement de Félix Tshisekedi semble, par moments, soutenir ou tolérer les groupes armés responsables de violences, comme les Mai-Mai ou les FDLR, en les présentant à tort comme des défenseurs de la nation. Cela rappelle la situation au Rwanda, où le régime de Juvénal Habyarimana avait soutenu des groupes paramilitaires comme les Interahamwe, qui ont joué un rôle central dans le génocide.
Ces similitudes montrent qu’en RDC, les discours de haine sont non seulement encouragés, mais parfois même légitimés par les autorités, tandis que les groupes armés, souvent responsables des pires atrocités, sont protégés ou ignorés par le gouvernement.
En parallèle, la communauté internationale, qui a échoué à prévenir le génocide contre les Tutsi, semble une nouvelle fois passive face à la situation en RDC.
L’inaction des Nations Unies et des autres acteurs internationaux, qui ont ignoré les alertes en 1994, a coûté la vie à des millions de personnes. Aujourd’hui, alors que des menaces similaires se profilent en RDC, le risque est grand que l’histoire se répète si des mesures concrètes ne sont pas prises.
L’urgence d’agir
Il est crucial de comprendre que les discours de haine ne sont pas un phénomène anodin. Ils préparent l’opinion publique à accepter des actes de violence, en transformant des citoyens ordinaires en bourreaux. Le message envoyé par le général Dallaire en 1994 était une alerte prémonitoire, mais il a été négligé. Le monde en a payé le prix fort.
Aujourd’hui, la communauté internationale, et en particulier les Nations Unies, doivent prendre la mesure de l’urgence. En RDC, comme au Rwanda à l’epoque, les discours de haine doivent être activement combattus avant qu’ils ne dégénèrent en violences massives.
Les autorités congolaises doivent cesser de soutenir des groupes armés responsables de génocides passés et doivent lutter contre la propagation de discours de haine. La communauté internationale, quant à elle, doit apprendre des erreurs du passé et s’engager de manière ferme pour éviter une nouvelle tragédie.
L’inaction en 1994 a coûté la vie à plus d’un millions de personnes. Le monde a échoué à agir à temps. Il est impératif que cette fois-ci, les mêmes erreurs ne soient pas répétées . Le temps d’agir est maintenant, avant qu’il ne soit trop tard.
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