L’avertissement recommande spécifiquement l’usage de vols commerciaux, les routes terrestres étant jugées trop dangereuses en raison d’attaques répétées le long des axes nationaux.

Il s’agit du deuxième avertissement en seulement trois jours, après une précédente mise en garde contre tout voyage au Mali en raison de la criminalité, du terrorisme et des enlèvements.

Depuis septembre, le groupe lié à Al-Qaïda, Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), a ciblé les camions-citernes transportant du carburant, en particulier ceux en provenance du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, par lesquels transitent la majorité des marchandises importées vers le Mali. Plus de 100 camions ont été incendiés, paralysant l’approvisionnement en essence et en diesel et rendant la vie quotidienne extrêmement difficile.

Les conséquences sont sévères : les écoles et universités ont fermé dans tout le pays, les transports sont quasi à l’arrêt, et plusieurs chauffeurs et soldats ont été tués ou enlevés lors d’embuscades. Les jihadistes semblent chercher à isoler la capitale, Bamako, en intensifiant leurs attaques sur les routes environnantes.

Le Mali traverse une crise sécuritaire depuis plus d’une décennie, alimentée par la violence de groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, ainsi que par des gangs criminels et autres acteurs armés. La situation s’est aggravée depuis les coups d’État de 2020 et 2021, le pays étant actuellement dirigé par une junte militaire.

Dans ce contexte, le département d’État américain avait déjà autorisé le départ du personnel non essentiel et de leurs familles pour des raisons de sécurité, soulignant également que les routes terrestres vers les pays voisins restent extrêmement risquées.

Les États-Unis ont appelé leurs citoyens au Mali à évacuer le pays sans délai, invoquant une recrudescence des menaces terroristes