Le verdict rendu mardi 19 décembre par la cour a établi la culpabilité de Twahirwa et Basabose pour génocide et crimes de guerre, soulignant leur rôle déterminant dans le génocide perpétré contre les Tutsis en 1994 au Rwanda.
La procureure a souligné la gravité inouïe du génocide, le qualifiant de crime ultime, diamétralement opposé aux principes de la vie en communauté.
« Le génocide est le pire crime que l’on puisse commettre. Il est à l’antipode le plus complet de la vie en société ».
Elle a appelé la cour à prononcer une sentence qui serve à la fois de punition, d’exemple et de réparation, reflétant la souffrance perpétuelle des victimes. Elle a demandé aux jurés de considérer la "gravité extrême des faits", la détermination de Twahirwa à "exterminer l’autre", le nombre élevé de victimes, et son rôle de meneur.
Elle a également mis en évidence la personnalité "cruelle et terrifiante" de Twahirwa, son absence de remords et son manque d’empathie, notamment ses rires pendant le témoignage d’une victime de viol, ont été mis en avant.
Le jury a reconnu Twahirwa coupable de génocide et de nombreux crimes de guerre, dont le massacre de 13 familles, tentatives de meurtre, et viols durant le génocide perpétré contre les des Tutsi.
L’avocat de Twahirwa, Me Vincent Lurquin, a plaidé en faveur d’une réduction de la peine de son client devant le tribunal, suggérant également que la canne de son client soit confisquée.
En général, les décisions rendues par le Tribunal d’assise ne sont pas susceptibles d’appel, sauf en cas de violation de la procédure pénale ou d’abus de la loi, ce qui est limité à certains délits spécifiques.
Une fois que les accusés auront exposé leur perspective sur la peine qui leur est requise, le tribunal prendra la décision finale quant à la peine qui sera prononcée en fonction de la gravité de leurs crimes.
Né en 1947, Basabose a occupé le poste de chauffeur du Colonel Elie Sagatwa, le beau frère du président Habyarimana. En 2020, après de nombreuses années en liberté, il a été appréhendé. Sa trajectoire l’aurait mené du Rwanda en 1994 vers le Zaïre, puis à travers plusieurs pays, dont le Kenya, le Kazakhstan et l’Allemagne, avant d’arriver finalement en Belgique.
Twahirwa Séraphin, originaire de l’ancienne municipalité de Giciye dans la préfecture de Gisenyi, a travaillé au ministère des Travaux publics (Minitrape). Pendant le génocide contre les Tutsis, il était chef des Interahamwe dans le secteur de Gikondo à Kigali, où il résidait.
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