Urgent

Tshisekedi à l’épreuve de sa propre diplomatie

Redigé par Tite Gatabazi
Le 21 octobre 2025 à 11:55

Le théâtre diplomatique qui s’ouvre à Washington, les 21 et 22 octobre, met en lumière, avec une netteté crue, les fragilités structurelles et comportementales du pouvoir congolais.

Sous la présidence de Félix Tshisekedi, la conduite des négociations régionales révèle un étonnant déficit de constance, où les revirements fréquents et les hésitations répétées viennent entamer la crédibilité de Kinshasa aux yeux de ses partenaires et de la communauté internationale.

Chaque prise de position semble oscillante, comme soumise à des influences internes et à des calculs tactiques qui compromettent la lisibilité et la fiabilité de la diplomatie congolaise.

Ces tergiversations, loin d’être de simples nuances stratégiques, prennent la forme d’une instabilité perceptible qui fragilise l’ensemble du processus de pacification régionale.

Tandis que le Rwanda affiche une rigueur méthodique et une patience stratégique à toute épreuve, la RDC peine à s’aligner sur des orientations claires, transformant ainsi chaque rencontre diplomatique en un exercice délicat d’ajustements et de compromis incertains.

Cette indécision chronique risque non seulement de retarder la mise en œuvre des accords existants, mais également de semer le doute quant à la capacité de Kinshasa à honorer ses engagements sur le long terme.

En face, le Rwanda incarne la constance et la patience stratégique à toute épreuve, montrant qu’une diplomatie cohérente peut dominer là où l’inconstance affaiblit.
Pacification sous tension

Cette troisième session du Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité, née de l’accord de paix signé le 27 juin, vise à relancer la pacification entre la RDC et le Rwanda.

Les délégations devront évaluer l’efficacité de la première phase, centrée sur la sensibilisation, la coordination et l’échange de renseignements, alors que la reddition des FDLR n’a pas eu lieu.

L’étape suivante, la conduite opérationnelle, impliquera des actions ciblées contre les FDLR, la levée des mesures dites défensives du Rwanda et la fin des opérations ponctuelles transfrontalières.

La question cruciale demeure  : Kinshasa parviendra-t-il à dépasser ses hésitations et à agir de concert avec Kigali, ou les divergences persistantes transformeront-elles chaque avancée en compromis fragile  ?

Dans ce duel de patience et de stratégie, le Rwanda a clairement pris le pas, laissant la RDC sur la corde raide de sa propre indécision, au risque de compromettre la fragile dynamique de confiance indispensable à la stabilité régionale.

Le sommet de Washington des 21 et 22 octobre révèle crûment les faiblesses du pouvoir congolais

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