La fermeture des frontières côté burundais a été suivie par de fortes déclarations du président Evariste Ndayishimiye, qui a affirmé qu’il ferait tout son possible pour aider la jeunesse rwandaise à se libérer d’un mauvais régime.
Peu de temps après, les troupes burundaises ont commencé à se déployer en grand nombre dans les forêts de l’est de la RDC, en soutien aux forces de la République Démocratique du Congo (FARDC) et aux FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda) dans leur lutte contre le M23.
Dans une émission sur la radio en ligne Igicaniro, Bob Rugurika a expliqué que depuis des années, le gouvernement burundais dirigé par le parti CNDD-FDD nourrit des projets pour renverser le gouvernement du Rwanda, notamment en soutenant le groupe rebelle FDLR.
Rugurika a évoqué, au cours de cette émission, le meurtre en 2009 d’Ernest Manirumva, ancien vice-président de l’observatoire de liutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOM), qui avait dénoncé la présence d’armes en provenance de Malaisie et du Soudan, qui finissaient par se retrouver en RDC, via le Burundi, et étaient destinées aux groupes rebelles qui menacent la sécurité du Rwanda, en l’occurrence les FDLR.
Il a également confirmé qu’il avait mené une enquête sur les armes que le Burundi fournissait aux FDLR. « Avant qu’ils ne tuent Manirumva, j’avais enquêté sur ce sujet. Des conteneurs d’armes arrivaient à l’aéroport de Bujumbura, et je rapportais à la radio RPA (Radio Publique Africaine) que ces armes étaient destinées à la RDC, où elles seraient utilisées par les FDLR », a-t-il précisé.
Selon Rugurika, la fermeture des frontières entre le Rwanda et le Burundi est une manifestation de l’animosité des dirigeants burundais envers le Rwanda.
« Le CNDD-FDD a fermé ses frontières avec le Rwanda depuis longtemps. Ce que nous voyons aujourd’hui sont les conséquences de la haine qui existe dans les cœurs des dirigeants burundais, et cela affecte les Burundais, les Rwandais, et même d’autres nations africaines et étrangères. »
La fermeture des frontières permet au gouvernement burundais de mener des activités secrètes sans que le Rwanda en soient informés, a ajouté Rugurika :
« Ils veulent mener leurs actions sans que les Rwandais ne soient au courant. Ils accueillent des anciens responsables du génocide contre les Tutsi au Rwanda et soutiennent leurs activités dans le pays. »
Le journaliste a aussi évoqué l’impact économique de cette fermeture, affirmant que le gouvernement du Burundi a préféré fermer les frontières pour mener à bien ses projets dans l’ombre.
« Ils font des choses qui pourraient nuire à la sécurité de la région, comme le fait de fermer les frontières pour que les Rwandais ne sachent pas ce qu’ils manigancent », a-t-il expliqué.
Rugurika a mis en lumière la rhétorique utilisée par les dirigeants burundais, qui font référence au gouvernement rwandais comme un « gouvernement tutsi » qu’ils souhaitent renverser. « Quand Ndayishimiye parle de Kagame, il parle du régime des Tutsis. »
Rugurika a aussi mentionné le cas des corps retrouvés dans le lac Rweru en 2014, affirmant que le gouvernement burundais les avait placés là dans le but de diffamer le Rwanda.
Il a insisté sur le fait que le gouvernement burundais considère le régime de Kagame comme un ennemi qui empêche la mise en œuvre de leurs projets, notamment ceux qui relèvent de l’idéologie du génocide.
Il a exprimé ses inquiétudes quant aux intentions de certains dirigeants, comme Tshisekedi et Ndayishimiye, qui cherchent à renverser le gouvernement rwandais en utilisant des tactiques similaires à celles de 1994.
« Ils ne réalisent peut-être pas qu’ils pourraient reproduire ce qui s’est passé en 1994, en mettant en place une politique de massacre des Tutsi », a-t-il conclu.
Selon des sources concordantes, le Burundi aurait des milliers de soldats dans l’Est de la République Démocratique du Congo, collaborant avec les FARDC, les FDLR, le groupe Wazalendo, des mercenaires européens et d’autres groupes armés pour lutter contre le M23.
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