Deux mille Tutsis avaient été massacrés dans une école, juste après le départ des militaires belges qui devaient assurer leur protection.
Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
Le 11 avril 1994, à Kigali, les casques bleus belges quittent l’ETO Don Bosco, l’école technique officielle où plus de 2 000 Tutsis se sont placés sous leur protection. Quelques dizaines, à peine, survivront aux massacres entamés dès le départ des parachutistes belges.

Maître Luc Walleyn défend Marie-Agnès Uwali, qui a survécu à de graves blessures. Mais sa sœur, son beau-frère et ses neveux sont tombés sous le coup des machettes ce jour-là. Selon Me Walleyn, la responsabilité de l’Etat est engagée car la hiérarchie militaire et le gouvernement savaient pertinemment ce qui se passait au Rwanda.
« Bien sûr qu’ils ne pouvaient pas l’ignorer. Ceux qui étaient sur place n’ont jamais nié que ces personnes étaient en danger. On savait bien, très bien, qu’il y avait un risque très sérieux et que tout le monde serait massacré. Ils sont partis avec un grand sentiment de culpabilité. La hiérarchie militaire était évidemment au courant mais le gouvernement belge était au courant aussi », précise-t-il.
Après une première journée consacrée aux plaidoiries des avocats, ce procès reprendra les 8 et 15 mars prochains. Les avocats espèrent que la justice belge consacrera les responsabilités de l’Etat belge pour les actes de ses casques bleus, de la même façon que l’a fait la justice batave pour l’État néerlandais au sujet des casques bleus de Srebrenica, en Bosnie.
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