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Kagame inaugure la rentrée judiciaire et fustige la justice politisée

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 5 septembre 2015 à 02:35

Alors qu’il venait clore la retraite judiciaire de Gabiro en District de Gatsibo à l’intention des juristes et autres experts en droit, la président Paul Kagame a, en ce 8 septembre 2015, profité de l’occasion pour inaugurer la rentrée judiciaire 2015-2016.
Dans son discours inaugural, il a prié les juristes d’assumer leurs responsabilités tout en ayant à l’esprit le chemin parcouru par le Rwanda depuis 1994 après le génocide des Tutsi et la faillite de l’Etat rwandais.
Une haie d’honneur à (...)

Alors qu’il venait clore la retraite judiciaire de Gabiro en District de Gatsibo à l’intention des juristes et autres experts en droit, la président Paul Kagame a, en ce 8 septembre 2015, profité de l’occasion pour inaugurer la rentrée judiciaire 2015-2016.

Dans son discours inaugural, il a prié les juristes d’assumer leurs responsabilités tout en ayant à l’esprit le chemin parcouru par le Rwanda depuis 1994 après le génocide des Tutsi et la faillite de l’Etat rwandais.

Une haie d’honneur à l’entrée de Paul Kagame dans la salle de retraite des magistrats

Il a apprécié l’évolution sans cesse positive des pratiques judiciaires rwandaises au fil des ans. "Je vous encourage à continuer dans ce chemin pour parfaire votre profession dans les années à venir", a-t-il ajouté.

Il a félicité les magistrats pour le fait que la durée des procès a été sensiblement écourtée par rapport aux années antérieures. "Mais aussi, nous apprécions le fait que les procès en suspens ont été, pour la plupart d’entre eux, expédiés", a-t-il dit avant de lancer des attaques contre une certaine pratique négative de la Communauté internationale consistant à politiser et manipuler la justice spécialement quand il en vient à des procès de crimes de génocide des Tutsi du Rwanda de 1994.

« L’opinion internationale se familiarise de plus en plus à l’idée que les gens et pays sur cette terre ne sont pas égaux devant la loi. Les Rwandais ne devraient pas être embarqués dans ces stéréotypes idéologiques. Nous avons constatés que beaucoup de procès de génocide des Tutsi à l’encontre des présumés génocidaires ayant
comparu à Arusha ont été teintés de politiques. Le Rwanda ne tolérera pas cela »,

a-t-il déclaré ajoutant une autre critique à celle qu’il a émise les années antérieures montrant que tout un gâchis de plusieurs milliards de dollars consommés par le TPIR-Arusha pour juger quelques hautes personnalités du régime du Général Juvénal Habyarimana présumées criminelles de génocide au moment où la formule des jurisdictions traditionnelles Gacaca pilotées par des hommes et femmes intègres ont pu avec très peu d’erreurs de condamner des innocents, juger plus de deux millions de procès en moins de dix ans.

Kagame déclare ouverte l’année judiciaire 2015-16

« Notre tâche n’était pas des faciles. A la sortie de nos offices respectifs pour ceux -qui étaient des employés, nous passions beaucoup de soirées dans les bureaux de secteur Gatenga pour préparer les séances Gacaca qui devaient se dérouler durant les Weekends. A part de l’eau qui nous était servie au cours de nos prestations du week end, aucun autre avantage ne nous était destiné. En tout cas pas un quelconque jeton de prestation",

a confié Eric de la Cour Gacaca de Gatenga en District Kicukiro. Selon cet intègre, il était pratiquement impossible d’être corrompu car on savait avec qui on sortait du bureau, avec qui tu as partagé une bière. Cet homme entre les deux âges n’exclue pas complètement que certaines bavures se soient produites ici ou là,

« Mais le système Gacaca était très excellemment constitué au point que les délibérations prenaient beaucoup de temps pour éviter tout erreur possible de condamner un innocent », a confié Innocent un autre homme intègre de Gacaca montrant que dans le cas où la cour était incapable d’arriver au consensus dans la décision du jugement, le procès qui était en appel était cédé à une cour spéciale venue d’une autre juridiction. Celle-ci reprenait les documents de jugement faits par la cour locale, elle reprenait le procès et son verdict était sans appel.

Le Rwanda est fier des acquis qu’il a ainsi réalisés en matière de créativité dans le domaine judiciaire. Il est fier de voir que ses citoyens sont pacifiés, qu’ils cohabitent et que les présumés coupables innocentés ou ayant terminé leurs peines sont économiquement plus qu’actifs et qu’ils ont donné toute leur confiance en ses actuels dirigeants.

Ces derniers autant que les anciennes victimes ont cautionné le slogan officiel ‘Kora Wigire’ au point que leur nouvel et soudain épanouissement social se remarque dans les pas de géant qu’ils posent dans l’investissement de leurs efforts et capitaux. Leur industriosité se remarque dans des unités de production : brasseries à base de matières premières locales (vins, liqueurs), minoteries (maës/arachides), coopératives parfaitement rentables donnant à des qualités de vie excellemment compétitives.

Johnston Busingye, patron de la Cour Suprême. Combien de corruption dans les rangs ? Nulle ? rampante ? La traque !

« Nous sommes révoltés de voir que nos mandats d’arrêt internationaux sont déconsidérés par les justices des pays occidentaux », avait dit Richard Muhumuza, le Procureur Général de la République, faisant allusion aux milliers de dossiers déjà instruits par la Cellule près le Parquet de Traque des Présumés Génocidaires des tutsi de 1994 qui cavalent dans les métropoles occidentales et africaines.

Le Président Paul Kagame a une seule stratégie consistant à forcer le respect de ces justices qui sont politisées de par le monde : travailler en toute conformité de la déontologie et la procédure judiciaires, rendre justice en toute éthique et indépendance d’esprit.


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