Lors d’une interview sur TV5 Monde, Emmanuel Macron a souligné l’importance de la coopération entre les organisations de l’Afrique de l’Est (EAC) et de l’Afrique australe (SADC) pour rétablir la paix dans l’est de la RDC et, plus largement, dans la région.
En 2022, Macron a été le premier dirigeant non africain à prendre l’initiative de rapprocher le Rwanda et la RDC, alors que les tensions entre les deux pays avaient atteint un niveau critique. Grâce à ses efforts, le Président Paul Kagame et Félix Tshisekedi ont pu se rencontrer à New York, sous l’égide de João Lourenço, médiateur des négociations organisées à Luanda.
En février 2025, Macron a de nouveau tenté de réunir les deux chefs d’État, mais Tshisekedi a refusé de se rendre à Paris, invoquant la poursuite de l’occupation par l’AFC/M23 de territoires en RDC, notamment Goma, selon Jeune Afrique.
Dans le même temps, l’EAC et la SADC ont désigné quatre médiateurs pour soutenir les Congolais dans les négociations de Luanda-Nairobi, avec, en particulier, Faure Essozimna Gnassingbé, président du Togo, chargé de faciliter le rapprochement entre le Rwanda et la RDC.
Les négociations en cours au Qatar ont fait des avancées significatives, marquées par la signature, le 23 avril dernier, d’un accord de cessation des hostilités entre le gouvernement congolais et l’AFC/M23, ouvrant ainsi la voie à des pourparlers dans un climat plus favorable à une paix durable.
Le président Macron a réaffirmé son soutien aux négociations politiques, qu’il considère comme la seule solution viable pour résoudre les conflits dans la région. Il a précisé que la France souhaite jouer un rôle de médiateur actif dans ce processus.
« Nous voulons assurer que la souveraineté territoriale, l’indépendance et les intérêts de chaque partie soient respectés, et que les conflits politiques et ethniques prennent fin grâce à un dialogue entre la RDC, le Rwanda et l’ensemble de la région », a-t-il déclaré.
Macron a également souligné la dégradation alarmante de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, aggravée par les violences ethniques croissantes, et a réaffirmé la volonté de la France de prévenir la répétition de la tragédie survenue en 1994 au Rwanda, insistant sur le fait que la France continue de collaborer avec les dirigeants régionaux, ainsi qu’avec le président Gnassingbé, pour parvenir à une solution durable à la crise.

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