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IZUBA ÉDITION : témoignage sur le génocide perpétré contre les Tutsi et le devoir de mémoire

Redigé par Franck_Espoir Ndizeye
Le 12 juillet 2024 à 03:26

Bruno Goutteux, fondateur de la maison d’édition IZUBA, revient sur son parcours et l’engagement de sa maison d’édition pour la mémoire et la vérité historique. Installé à Kigali, ce Franco-Rwandais est déterminé à faire briller la lumière sur les sombres pages de l’histoire du génocide perpétré contre les Tutsi.

Dans un entretien avec IGIHE, Bruno Goutteux a partagé son engagement pour la mémoire et la vérité historique concernant le génocide perpétré contre les Tutsi.

Fondée en 2002, la maison d’édition IZUBA a été créée pour permettre la publication de "La nuit rwandaise" de Jean-Paul Goutteux, le père de Bruno.

Le nom IZUBA, signifiant "le soleil", symbolise l’espoir de mettre fin à la période sombre du génocide et de révéler la vérité sur le rôle de la France dans cette tragédie.

Depuis sa création, IZUBA a publié des ouvrages majeurs comme "La France au cœur du génocide des Tutsi" de Jacques Morel, qui mettent en lumière la complicité française avant, pendant, et après le génocide.

« IZUBA est née initialement d’une façon militante pour essayer de faire la lumière sur le rôle qu’a pu jouer la France avant, pendant et même après le génocide, en soutien aux génocidaires rwandais », explique Goutteux.

Bruno souligne que les publications de la maison d’édition IZUBA ont longtemps été ignorées ou dénigrées en France.

Les livres de Jean-Paul Goutteux et de Jacques Morel, bien qu’essentiels pour comprendre le rôle de la France, ont souvent été invisibilisés et leurs auteurs accusés de manipulation.

« La réception en France du travail des éditions IZUBA en ce qui concerne le rôle de la France dans le génocide perpétré contre les Tutsi, ça a été l’invisibilisation et une campagne de diffamation envers les personnes qui participaient à ce combat-là », ajoute-t-il.

Cependant, les récentes conclusions du rapport Duclert confirment les affirmations faites par ces ouvrages il y a plus de vingt ans, donnant une reconnaissance tardive mais cruciale à leur travail.

Selon Bruno, les livres jouent un rôle essentiel dans la résilience d’une société post-traumatique.

IZUBA publie à la fois des fictions et des essais, y compris des témoignages de rescapés du génocide.

Ces témoignages sont particulièrement importants pour lutter contre le négationnisme et offrir une plateforme thérapeutique aux auteurs.

« Nous avons publié ‘Faire face au négationnisme du génocide contre les Tutsi’, un recueil de réflexions de chercheurs qui s’intéressent à la question, y compris des chercheurs qui ont travaillé sur d’autres génocides », explique-t-il.

Cependant, Bruno exprime une vision positive des relations actuelles entre la France et le Rwanda, malgré un passé tumultueux.

« Je dirais qu’aujourd’hui les relations franco-rwandaises sont plutôt bonnes, après un passage assez tumultueux, assez tendu, qui a donné lieu à la rupture des relations diplomatiques il y a quelques années », constate-t-il.

L’entretien avec Bruno Goutteux révèle l’importance cruciale de la maison d’édition IZUBA dans la préservation de la mémoire du génocide contre les Tutsi.

Par son engagement militant et sa détermination à publier des récits véridiques et puissants, IZUBA contribue de manière significative à la résilience et à la vérité historique.

Découvrez l’intégralité de l’entretien avec Bruno Goutteux, fondateur de la maison d’édition IZUBA


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