Mardi, alors que les contributions littéraires africaines étaient à l’honneur, un dialogue franc et constructif a permis de révéler les obstacles subsistant dans le monde de l’édition au Rwanda.

Les écrivains, rassemblés dans une synergie de réflexion et de fête, ont témoigné des avancées notables dans leur art, tout en soulignant les écueils qui entravent leur développement.

La précarité des moyens financiers reste le défi majeur, entravant la production et la distribution de leurs œuvres.

À cela s’ajoute un déficit de compétences en marketing littéraire, indispensable pour l’accès aux marchés.

Havugimana Faustin, auteur reconnu de littérature jeunesse, place la question de la conception au cœur des préoccupations :

"Le premier défi pour un écrivain rwandais est la façon dont il appréhende son œuvre. L’écriture n’est pas seulement un acte créatif, mais aussi une entreprise nécessitant un investissement conséquent."

Il souligne la difficulté pour les écrivains de financer seuls l’édition et la publication de leurs travaux.

Dans un écho similaire, Murenzi Théogène pointe du doigt l’aspect financier prohibitif de l’édition, qui réduit considérablement la rentabilité de la profession d’écrivain.

Munezero Clarisse, Secrétaire permanente du ministère de l’Unité nationale et Engagement civique, reconnaît la pertinence de ces préoccupations. Elle insiste sur l’importance de cette journée non seulement comme un moment de célébration, mais aussi de prise de conscience collective des défis financiers et matériels.

Elle encourage les écrivains à explorer et à intégrer les technologies numériques dans leur pratique, élargissant ainsi leurs horizons et leurs opportunités de revenus.

La fonction de l’écriture dépasse le cadre culturel pour devenir un vecteur de progrès individuel et collectif.

Dans cet esprit, l’appel est lancé au gouvernement pour qu’il soutienne davantage le secteur littéraire, en reconnaissance de son rôle vital dans l’enrichissement intellectuel et social de la nation rwandaise.

Munezero Clarisse, Secrétaire permanente du ministère de l'Unité nationale et Engagement civique, souligne l'importance de la Journée de l'écrivain africain comme un moment privilégié pour mettre en lumière les réalités et les défis auxquels sont confrontés les écrivains rwandais.

Les auteurs, plongés dans l'univers littéraire, lors de leur visite à la bibliothèque riche de divers ouvrages, y compris ceux des écrivains rwandais