Dans une déclaration publiée le 12 mars 2025, la communauté affirme que ces sanctions sapent les initiatives africaines et, au contraire, encouragent l’option militaire choisie par le gouvernement congolais, au lieu de privilégier des solutions diplomatiques pour résoudre durablement le conflit.
Elle souligne aussi les conséquences négatives de cette décision, expliquant qu’elle détourne l’attention des vrais enjeux régionaux et renforce la pression pour imposer des sanctions et un boycott du Rwanda, comme le demande souvent le président Tshisekedi.
« Le président Tshisekedi insiste pour demander des sanctions et un boycott occidental contre le Rwanda, au lieu de soutenir les initiatives de paix proposées par les dirigeants africains », indique la déclaration.
La communauté rwandaise demande aussi au gouvernement allemand d’adopter une approche basée sur les faits et de soutenir les efforts africains pour trouver une solution durable au conflit en RDC.
Elle rappelle également que la crise dans l’est de la RDC trouve ses origines historiques, notamment dans la Conférence de Berlin de 1884-1885, où l’Allemagne a joué un rôle majeur dans le tracé des frontières africaines sans considération pour les populations locales.
Les frontières artificielles tracées à l’époque ont laissé de nombreux Rwandophones du côté congolais, les condamnant à des décennies de marginalisation et de persécution, car considérés comme des étrangers dans leur propre région.
« La crise dans l’est de la RDC trouve ses racines dans la Conférence de Berlin de 1884-1885, où l’Allemagne a redessiné les frontières africaines sans tenir compte des réalités des peuples autochtones », souligne la communauté.
La déclaration critique également l’incapacité de la communauté internationale à résoudre la crise, notamment après le génocide contre les Tutsi en 1994.
Au lieu de démanteler les milices génocidaires, la communauté internationale est restée passive, permettant à ces groupes de se reconstituer dans des camps de réfugiés qui sont rapidement devenus des foyers de violence.
Cette inaction a facilité l’émergence des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), un groupe terroriste génocidaire qui continue de semer la violence contre le Rwanda et les Rwandophones en RDC.
« Ces camps sont devenus des bastions des milices génocidaires et de l’armée défaite qui, plus tard, avec le soutien du gouvernement du Zaire de l’époque, ont donné naissance aux FDLR », indique la déclaration.
La communauté rwandaise dénonce également la persécution persistante et la rhétorique génocidaire visant les Rwandophones dans l’est de la RDC. Cette hostilité s’est traduite par des pogroms meurtriers en 2023 et 2024, au cours desquels des vidéos choquantes ont révélé des exécutions sommaires et des personnes brûlées vives à Goma et Bukavu.
« Des actes de cannibalisme ont également été signalés », souligne la communauté, accusant le gouvernement congolais de complicité dans ces atrocités et d’encourager un climat de violence extrême.
La déclaration condamne également l’incitation directe du gouvernement congolais à la persécution, y compris par la création de milices ethniques armées telles que les Wazalendo, qui sont responsables de la terreur infligée aux populations dans la région des Kivus.
La communauté rwandaise souligne aussi l’incapacité de la RDC à résoudre ses problèmes de gouvernance internes, se contentant de rejeter la faute sur le Rwanda en tant que bouc émissaire, tout en continuant à alimenter des violences ethniques persistantes.
« Plutôt que de traiter ses échecs en matière de gouvernance interne, le gouvernement de la RDC, qui continue de nourrir la violence ethnique en abritant des milices génocidaires, rejette systématiquement la responsabilité sur le Rwanda, l’accusant d’agression. », précise la déclaration.
Face à cette situation, la communauté rwandaise appelle le gouvernement allemand à revoir sa décision et à adopter une approche plus constructive envers la région.
Elle exhorte également le gouvernement allemand à tenir la RDC responsable de ses actions, notamment son échec à désarmer des milices génocidaires telles que les FDLR, ainsi que son incapacité à protéger les Rwandophones, qui souffrent depuis des décennies de violences et de persécutions.
La communauté rwandaise souligne également les préoccupations sécuritaires auxquelles le Rwanda fait face en raison de la situation dans l’est du Congo. La présence persistante des FDLR, qui y opèrent toujours en toute liberté, constitue une menace sérieuse pour la sécurité du Rwanda.
La déclaration met en lumière la collaboration militaire entre les FARDC (l’armée congolaise) et les combattants FDLR, une alliance qui représente une menace directe pour le Rwanda.
« Le Rwanda a constamment alerté la communauté internationale sur les menaces sécuritaires en provenance de la RDC, notamment la coopération directe entre les FARDC et les FDLR », précise la communauté.
« Nous appelons le gouvernement allemand à revoir sa position et à adopter un rôle plus équilibré et constructif afin de garantir la paix et la stabilité dans la région », conclut la communauté, réaffirmant son soutien à la décision du Rwanda de protéger ses frontières et de maintenir les mesures de sécurité nécessaires pour contrer toute menace en provenance de la RDC.

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