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La manipulation des crises à des fins politiques : L’exemple de la RDC

Redigé par Tite Gatabazi
Le 3 novembre 2023 à 03:46

La politique, en son essence, est l’art de la gestion de la cité. Mais elle est également, par moments, le théâtre d’intrigues, de manipulations et de jeux de pouvoir.

En République Démocratique du Congo (RDC), les récentes révélations sur l’exaspération de la crise à l’Est en vue de reporter les élections ont suscité de vives réactions et posé de nombreuses questions.

A travers l’affaiblissement de la position du Président Tshisekedi, cette situation offre un prisme de réflexion sur l’usage de la crise comme outil politique et les conséquences de tels agissements sur la population.

La RDC, riche en ressources naturelles, a été le théâtre de nombreux conflits depuis son indépendance.

L’Est du pays, particulièrement, connaît une instabilité chronique en raison des milices armées, des conflits intercommunautaires et des ingérences du pouvoir en place.

Si l’Est a toujours été une région volatile, les révélations suggèrent une exacerbation délibérée de la crise. Cette manœuvre, qui vise à justifier le report des élections sous prétexte de troubles, est familière à de nombreux observateurs de la scène politique congolaise et est qualifiée de "glissement".

Alors que Tshisekedi est soutenu par une coalition, les récentes révélations ont érodé cette base.

Plusieurs de ses alliés ont pris leurs distances, remettant en question la légitimité de sa position.

L’opinion publique, déjà méfiante vis-à-vis des manœuvres politiques, se montrée de plus en plus critique à l’égard de Tshisekedi.

Les accusations de manipulation de la crise pour des gains politiques ont renforcé le sentiment que la démocratie est en péril en RDC.

La manipulation perçue des crises pour des fins politiques peut gravement éroder la confiance du public dans les institutions. Sans cette confiance, la cohésion nationale et le développement sont menacés.

Face à de telles situations, la communauté internationale est souvent appelée à intervenir, soit par le biais de sanctions, soit par des missions d’observation. Cela pourrait accentuer la perception d’une souveraineté nationale compromise.

L’affaire du report des élections en RDC met en lumière les dangers de l’utilisation des crises à des fins politiques.

Pour la RDC, pays aux potentialités immenses mais aux défis tout aussi considérables, la voie à suivre nécessitera une reconsidération profonde des pratiques politiques pour assurer un avenir stable.


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