Gatebuke Claude est le fils de Gatebuke Justin, originaire de l’ancienne commune de Kayove dans le secteur de Gishwati. Son père, né à Rwamwaga, était connu sous le nom de Kinyuka, comme le précise le Dr Bizimana.
Gatebuke Justin avait deux épouses, Nyambuga Agnès et Ntabugi, la seconde étant la mère de Gatebuke Claude. Tous deux étaient des Hutus. Il comptait parmi ses frères et sœurs Enias Ukwitegetse, percepteur au marché de Nkora, Théophile Burindi, secrétaire de la commune de Kayove pendant de longues années, ainsi qu’une sœur, Nyiramakuba. « Aucun d’entre eux n’a jamais été Tutsi », a insisté Dr Bizimana.
Gatebuke Justin a d’abord étudié à l’école normale de Rubengera, puis à l’Université Nationale du Rwanda dans la faculté de médecine générale, où il était enregistré sous le numéro d’étudiant 81/145. Selon le rapport de l’année scolaire 1982/1983 établi par Ntakirutinka Charles, Secrétaire Général de l’Université, le 7 février 1983, il était en troisième année (Bac III), Hutu, né en 1956 dans la commune de Kayove, préfecture de Gisenyi. Après l’obtention de son diplôme, il a rejoint l’Office National de la Population (ONAPO), où il a représenté l’institution dans les préfectures de Gitarama et de Byumba.
Dr Bizimana a dénoncé la conduite de Gatebuke Justin à l’ONAPO : « Pendant ses années à l’ONAPO, il s’est comporté en fervent extrémiste ethnique, persécutant les Tutsi avec la complicité de Nyirasafari Gaudence, Directeur Général, et de Phocas Habimana, ancien Directeur de la RTLM. Cela a conduit à la quasi-absence de Tutsi dans l’institution, marquée par la cruauté et l’ethnocentrisme. »
Parmi les 252 employés de l’ONAPO à l’époque, seuls sept Tutsi étaient présents, et uniquement dans des postes subalternes tels que secrétaires ou chauffeurs. Dr Bizimana a ajouté : « Lorsque le FPR a mené sa lutte pour libérer le pays, ces Tutsi furent emprisonnés injustement, de même que quelques Hutu considérés comme honnêtes. Malgré les accords de N’sélé qui prévoyaient leur libération et leur réintégration, l’ONAPO a ignoré ces dispositions et a même licencié certaines employées parce que leurs maris étaient en prison. »
Le Ministre a indiqué que ces pratiques ont laissé un héritage de haine, que Gatebuke Claude a repris : « Les responsables de ces injustices, liés par leur haine avec Gatebuke Justin, père de Gatebuke Claude, ont transmis à ce dernier des comportements cruels et meurtriers. » Selon les documents d’état civil et les actes à l’ONAPO, « aucun d’entre eux n’a jamais été Tutsi ».
« Aucun d’eux n’a jamais été persécuté ou tué en raison de son appartenance aux Tutsi. Le mensonge de Gatebuke Claude, prétendant être rescapé du génocide, s’inscrit dans un plan visant à obtenir la compassion des Américains pour détourner des aides au profit des FDLR et d’autres groupes hostiles au Rwanda. » a ajouté Dr Bizimana, sur la présence de Gatebuke Claude aux États-Unis.
« Ces actions poursuivent un stratagème employé par d’autres descendants de génocidaires se faisant passer pour des Tutsi, dans le but de falsifier l’histoire du génocide contre les Tutsi et de diffamer le gouvernement du Rwanda. Cette tromperie séduit les personnes naïves, qui croient à tort qui valorisent à tort a leurs mensonges, alors qu’il ne s’agit que d’une diffusion d’idéologie de haine. » a-t-il précisé.
Selon l’historien Pierre Vidal-Naquet, spécialiste du génocide des Juifs, les négationnistes s’emploient par tous les moyens à nuire aux survivants. « Le fait que certaines personnes se présentent comme survivants alors qu’elles descendent de génocidaires fait partie d’un plan malveillant visant à prolonger le génocide contre les Tutsi par la plume, le mensonge, la cruauté et la propagande. Qu’aucun ne se laisse égarer par eux. » a conclu Dr Bizimana.

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