Ces dernières semaines, une décision prise par le Rwanda Development Board (RDB) a suscité des réactions passionnées : la fermeture temporaire du Château Le Marara, suite à des plaintes récurrentes sur la qualité du service et au non-respect des normes établies
Certains y ont vu une sanction sévère, voire une attaque contre l’investissement privé de grande envergure. Cette lecture est non seulement erronée, mais elle occulte la vision stratégique qui sous-tend l’action du RDB. Car il ne s’agit ni d’humilier, ni de saboter un entrepreneur. Il s’agit, au contraire, de lui offrir un cadre d’exigence et d’accompagnement pour faire de son établissement un véritable fleuron de l’hospitalité rwandaise.
Reconnaître l’audace d’un pionnier
Il est essentiel de souligner le mérite de l’investisseur qui, après avoir travaillé à l’étranger, a choisi de revenir au pays pour y réaliser un projet d’envergure, à la hauteur de ses aspirations et de son attachement au Rwanda.
En implantant le premier château, il a fait un pari audacieux. Ce type d’initiative, qui honore le bercail tout en repoussant les frontières de l’innovation touristique, mérite d’être salué, et accompagné, car il ouvre des voies nouvelles dans un secteur en pleine expansion. Considérer cette fermeture comme une punition relève d’une lecture biaisée, voire délibérément malveillante.
La régulation au service de la réputation
Le Rwanda s’est imposé ces dernières années comme une destination de choix dans le monde : stabilité, propreté, innovation, sécurité, beauté naturelle, parcs attractifs, accueil chaleureux, etc.
Mais cette image de marque repose sur des standards élevés. Un service défaillant dans un établissement de prestige ne nuit pas seulement à une enseigne : il jette l’ombre sur l’ensemble de l’écosystème touristique.
En intervenant, le RDB agit comme tout régulateur responsable : il protège à la fois les clients, qui ont droit à une expérience à la hauteur de leurs attentes, et l’investisseur, qui mérite un signal clair pour améliorer son offre, renforcer son personnel, corriger les failles et repartir sur des bases solides.
Loin d’être un coup d’arrêt, cette fermeture est une opportunité de réinitialisation, un tremplin vers un business encore plus florissant.
Encourager l’ambition, pas la complaisance
Accompagner les investisseurs ne signifie pas leur laisser carte blanche. Le véritable partenariat public-privé repose sur une exigence mutuelle : à l’État de garantir la stabilité, les infrastructures, les conditions d’un climat d’affaires prospère, aux entreprises d’apporter rigueur, professionnalisme et respect des normes.
En choisissant de traiter les plaintes avec sérieux plutôt que de les ignorer, le RDB envoie un message clair à tout le secteur : au Rwanda, l’excellence n’est pas négociable. Elle est notre boussole.
Un signal de confiance pour l’avenir
Le Château Le Marara, comme tant d’autres projets innovants, a un rôle à jouer dans le récit de la transformation du Rwanda. Il reviendra, plus fort, mieux structuré, et capable d’offrir une expérience qui honore à la fois ses clients et son pays. Car ce que cherche le RDB, ce n’est pas à sanctionner, mais à faire grandir.
Il faut le dire avec clarté : cette fermeture n’est pas une punition. C’est un acte de confiance dans le potentiel de l’investisseur, une mesure de protection pour les clients, et une déclaration de principe pour tous ceux qui, au Rwanda, aspirent à bâtir des services à la hauteur de nos ambitions.

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