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Le Rwanda intensifie sa lutte pour éradiquer l’hépatite B d’ici 2030

Redigé par IGIHE
Le 30 juillet 2025 à 06:59

Le Dr Charles Berabose, responsable du département de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles au Centre Biomédical du Rwanda (RBC), a réaffirmé l’engagement du Rwanda à éliminer complètement l’hépatite B d’ici 2030.

Selon les statistiques officielles, le taux de prévalence de l’hépatite B au Rwanda est estimé à 0,25 %, ce qui signifie qu’au moins une personne sur 400 dépistées à l’hôpital est porteuse du virus. Si ce taux reste relativement faible, Dr Berabose met en garde contre une augmentation possible de la contamination chez les populations à risque.

« Les personnes dont le système immunitaire est affaibli — notamment les personnes vivant avec le VIH, les patients atteints de cancer et ceux souffrant de maladies chroniques telles que le diabète — sont particulièrement vulnérables », a-t-il précisé.

Le responsable a également souligné que certains groupes, comme les femmes enceintes, les détenus dans les prisons, les réfugiés dans les camps, les travailleuses du sexe ainsi que les personnes ayant des relations sexuelles avec des partenaires du même sexe, courent un risque accru d’infection.

Le Rwanda a commencé à administrer le vaccin contre l’hépatite B dès 2002, incluant la vaccination systématique des nouveau-nés. En outre, un enfant né d’une mère porteuse reçoit ainsi la première dose dans les 24 heures suivant sa naissance afin de prévenir toute transmission verticale.

Plus récemment, un programme de vaccination ciblant également les personnes nées avant 2002 a été lancé, en mettant l’accent sur les populations les plus exposées au virus.

Les services de vaccination et de dépistage sont offerts gratuitement dans tous les centres de santé et hôpitaux du pays. À ce jour, plus de cinq millions de Rwandais ont été vaccinés, enfants et adultes confondus.

« Nous avons dépisté plus de cinq millions de personnes, dont environ 9 000 sont actuellement sous traitement. L’hépatite B est une infection incurable, mais un traitement à long terme permet de contrôler la maladie, de réduire la transmission et de prévenir les complications graves », a expliqué Dr Berabose.

Il a ajouté que la majorité des patients ne font des consultations que lorsque la maladie a déjà causé des lésions hépatiques importantes, rendant alors le traitement plus complexe.

L’hépatite B fait partie de cinq types d’hépatites virales — A, B, C, D et E — qui se distinguent par leurs modes de transmission.

Les hépatites A et E se transmettent par contact avec les matières fécales d’une personne infectée. Toute personne qui ne se lave pas correctement les mains après un tel contact peut contracter la maladie par ingestion d’aliments contaminés.

En revanche, les hépatites B et C se transmettent par le sang, notamment lors de transfusions ou du partage d’objets tranchants contaminés, comme les seringues chez les toxicomanes. Une mère porteuse peut aussi transmettre le virus à son enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou lors des rapports sexuels.

Le virus de l’hépatite B est plus contagieux que celui de l’hépatite C, même si ce dernier survit plus longtemps hors du corps humain : jusqu’à 21 jours sur un objet piquant, contre environ 7 jours pour le virus B. De plus, l’hépatite B peut se transmettre par salive en cas de contact avec une plaie ouverte.

Le Dr Charles Berabose, responsable de la lutte contre les MST au Centre Biomédical du Rwanda (RBC), a réaffirmé l’engagement du pays à éliminer l’hépatite B d’ici 2030

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