Le Tribunal suprême fédéral a jugé que tous les recours possibles avaient été épuisés, décision que sa défense conteste avec vigueur. L’avocat Paulo Cunha Bueno a qualifié cette décision de « surprenante » et a annoncé son intention de déposer un recours dans les délais impartis.
Mais au-delà des procédures judiciaires, c’est la symbolique de l’événement qui frappe : la chute d’un chef d’État d’extrême droite, réduit à être détenu dans les locaux de la police de Brasilia, évoque une infamie proprement historique.
Il y a quelque chose de profondément incongru et troublant à voir un président, élu pour incarner la puissance et la majesté de la République, passer par la case prison comme un vulgaire délinquant.
L’idée même qu’un chef d’État puisse se retrouver ainsi assimilé aux malfrats et autres criminels de tous ordres heurte les notions classiques de dignité et de continuité de l’autorité politique.
Quand la magistrature redéfinit l’inimaginable
L’affaire Bolsonaro illustre un paradoxe singulier : la justice brésilienne, en affirmant son indépendance et sa capacité à sanctionner un ancien président, impose un rappel brutal de la responsabilité pénale universelle, mais bouleverse simultanément l’imaginaire collectif attaché aux institutions.
Historiquement, la présidence est censée être un sanctuaire moral et symbolique, où l’autorité et la probité du mandat transcendent les contingences judiciaires ordinaires. Que ce socle soit ébranlé au point de voir un ancien président incarcéré révèle autant les limites de la fonction que la radicalité du système juridique.
Ainsi, si la sentence de vingt-sept ans marque un tournant dans l’histoire politique brésilienne, elle provoque également un vertige intellectuel et symbolique : comment concilier l’idée d’un chef d’État avec celle d’une prison ?
L’incompatibilité apparente entre la majesté présidentielle et le traitement réservé aux délinquants ordinaires confère à cette affaire un caractère à la fois scandaleux et inédit, qui marquera durablement la mémoire politique du Brésil.














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