Les FDLR ce talon d’Achille du pouvoir Tshisekedi

Redigé par Tite Gatabazi
Le 25 octobre 2025 à 05:20

Le récent accord de paix de Washington, censé marquer un tournant décisif dans la pacification de la région des Grands Lacs, a mis à nu les ambiguïtés persistantes de la diplomatie congolaise face à la question des FDLR.

Selon le ministre rwandais des Affaires étrangères, l’ambassadeur Olivier Nduhungirehe, le président Félix Tshisekedi continue de freiner la neutralisation effective de ce groupe armé issus des génocidaires de 1994, pourtant responsables d’une instabilité chronique dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Ce qui a profondément surpris les diplomates à Washington, c’est la scène surréaliste qui s’est jouée lors des discussions : un général congolais, membre de la délégation, a publiquement nié l’existence même des FDLR.

Poussant l’incohérence à son paroxysme, il a déclaré qu’il n’aurait jamais accepté, à titre personnel, l’insertion d’une clause de neutralisation des FDLR dans l’accord. Ces propos, d’une gravité politique extrême, ont fait dérailler les pourparlers, semant le doute sur la sincérité de Kinshasa et la cohérence de son engagement sécuritaire.

Cette dissonance interne illustre le désarroi d’un pouvoir prisonnier de ses contradictions. Tshisekedi se trouve désormais confronté à une équation insoluble : comment prétendre combattre les FDLR tout en entretenant, dans les faits, un discours oscillant entre négation et complaisance ?

Les communiqués officiels des FARDC enjoignent certes les troupes à cesser toute collaboration avec ces milices sous peine de sanctions, mais dans le même temps, la rhétorique gouvernementale s’emploie à minimiser leur présence, voire à en nier la réalité.

Cette posture double à la fois accusatrice et défensive trahit une gêne profonde, révélatrice d’une gouvernance tiraillée entre pressions internationales, calculs politiques internes et alliances locales douteuses.

La question des FDLR est ainsi devenue le talon d’Achille du régime Tshisekedi, une plaie ouverte qui saigne la crédibilité du Congo sur la scène diplomatique.

Tant que cette ambiguïté ne sera pas levée, aucune paix durable ne pourra s’enraciner dans la région. Washington a eu le mérite de mettre à nu cette incohérence : derrière les sourires protocolaires, les vieilles complicités demeurent, et les silences de Kinshasa valent souvent bien plus que ses engagements écrits.

La question des FDLR est ainsi devenue le talon d’Achille du régime Tshisekedi, une plaie ouverte qui saigne la crédibilité du Congo

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