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Qui est Thierry Mariani qui ose des leçons de transparence ?

Redigé par Tite Gatabazi
Le 12 septembre 2024 à 11:45

Thierry Mariani incarne cette figure de la politique qui, au fil des ans, a façonné son ascension au cœur des intrigues et des compromissions, désormais dévoilé par ses virages extrêmes mais sans véritable ancrage dans des convictions profondes.

Trente années durant, il a navigué dans les eaux troubles des doubles jeux, de dissimulations envers les partis traditionnels marquant son parcours. Pourtant, en 2019, une brèche s’ouvre, un virage s’opère : Thierry Mariani fait volte-face, délaissant son ancienne bannière pour rejoindre celle de l’extrême droite française, du Rassemblement National.

Ce changement, présenté comme une renaissance idéologique, est symptomatique d’un malaise plus profond. Derrière les discours de convenances se cache une réalité plus crue, celle de la compromission.

"Marine Le Pen représente la seule véritable alternative", affirme-t-il en 2019, une déclaration qui résonne comme un écho creux, dépourvu de substance véritable. Ce n’est plus l’homme politique qui agit par principe, mais celui qui, sentant le vent tourner, embrasse la radicalité pour mieux assurer sa survie.

Thierry Mariani incarne cette classe politique qui flirte avec les extrêmes, attirée non pas par un idéal, mais par l’appât d’un pouvoir et d’un enrichissement personnel.

Et c’est là, dans cet abandon des principes éthiques, que la figure de Mariani se mue en une ombre plus inquiétante. Loin d’être un simple ralliement à une nouvelle cause, son revirement est le signe d’une dérive plus pernicieuse. Ses liens avec la Russie, son rôle de premier plan au sein de l’association Dialogue franco-russe, trahissent des ambitions qui ne sont plus simplement politiques, mais mercantiles. La politique, autrefois domaine de la morale et de l’éthique, devient pour lui un levier d’enrichissement, un commerce où se négocient des faveurs, où les alliances se forment dans les salons feutrés de Moscou, Damas, et depuis peu Kinshasa, loin des regards scrutateurs de la démocratie.

La justice, d’ailleurs, commence à lever le voile sur ces intrigues. Sous l’égide du parquet de Paris, deux enquêtes préliminaires explorent les méandres des relations entre Thierry Mariani et la Russie. On parle de détournements de fonds, de blanchiment d’argent, de trafic d’influence, toutes ces pratiques qui, en des temps plus nobles, auraient suscité l’indignation collective et une mise sur le banc des brebis galeuses.

Mais dans un monde où les extrêmes prospèrent, où la corruption se dissimule derrière des alliances politiques ambiguës, Thierry Mariani avance avec une impunité presque insolente. Les accusations qui pèsent sur lui, loin de l’ébranler, semblent au contraire cimenter ses certitudes. "Si avoir des opinions différentes fait de moi un agent d’influence russe, alors 70% de mes collègues à Bruxelles le sont pour les Américains", répond-il avec une arrogance déconcertante, tournant en dérision la gravité des faits qui lui sont reprochés.

Ce cynisme, cette manière de piétiner les valeurs au nom de l’intérêt personnel, est le propre de ces hommes politiques qui ont perdu tout sens de la responsabilité. Mariani, se perd dans les méandres de la compromission. Il n’est plus qu’un joueur dans un théâtre de l’ombre, où la morale n’a plus de place, où seules les alliances économiques et géopolitiques comptent. En Syrie, il multiplie les visites à Bachar al-Assad, fermant les yeux sur les massacres perpétrés par le régime, justifiant ses déplacements par des considérations prétendument diplomatiques. En Russie, il tisse des liens avec les proches de Poutine, des relations qui s’enrobent d’une complicité malsaine, laissant entrevoir des motivations peu avouables.

Voilà donc Mariani, goûtant avec complaisance aux largesses de Tshisekedi, lui concocte des déclarations fumeuses, des flatteries qui gonflent l’ego du président congolais, lequel, s’offre même un eurodéputé à sa solde. Dans cette danse de courtoisies empoisonnées, Mariani, sans vergogne, multiplie les esclandres contre Kigali, jetant le discrédit sur le partenariat de longue date avec l’Union européenne. Avec une aisance troublante, il récite, a l’attention et au bénéfice de son nouveau patron que le Rwanda n’a pas de minerais, ses contre-vérités, ses amalgames, des faussetés érigées en étendard. Ce n’est pas seulement un jeu pour lui, mais une seconde nature, une rythmique familière tant que l’or sonne et que l’argent trébuche.

Ainsi se dévêtent peu à peu les grands principes de la vertu politique, abandonnés entre les mains de ceux qui n’ont que faire des scrupules, des valeurs, et de l’honneur. La politique, jadis arène de visions et de nobles ambitions, se meurt sous le poids de ces petites compromissions. Chaque déclaration, chaque discours forgé dans le métal froid des intérêts particuliers, s’apparente à un clou enfoncé dans le cercueil de l’éthique publique. Comment prétendre défendre les idéaux des peuples lorsque ceux qui les incarnent n’ont de cesse que de monnayer leurs convictions ?

Ô monde, qu’es-tu devenu ? Toi qui autrefois portais des héros et des bâtisseurs de destin, te voilà aujourd’hui peuplé d’ombres sans âmes, de figures creuses, guidées non par la flamme de la justice, mais par le tintement rassurant des monnaies. Mariani, cet acteur parmi tant d’autres, ne fait que révéler ce qui depuis longtemps couvait : l’agonie de la vertu politique, étouffée par l’avidité, ce venin subtil qui se distille dans les cœurs sans résistance.

Tshisekedi, dans ce théâtre, n’est guère innocent. Celui qui se pavane, entouré de ces acteurs intéressés, orchestre un ballet où chacun joue sa partition en échange de quelque faveur. L’éclat des discours n’est que l’écho d’un monde qui s’effondre, et les alliances, autrefois forgées dans la loyauté, se consument dans la perfidie.

Le rideau tombe doucement sur cette scène de marionnettes dorées, mais l’écho des valeurs perdues résonnera longtemps encore.

Et c’est ainsi que la politique, cet art de gouverner au service du peuple, devient entre les mains de Mariani et de ses semblables un simple instrument de pouvoir, un moyen d’accéder à des cercles fermés où se mêlent argent, influence et corruption. Le bien commun est relégué au second plan, les principes moraux foulés au pied, tandis que les intérêts personnels règnent en maîtres absolus. Mariani, en rejoignant les rangs de l’extrême droite, ne fait pas qu’adopter un nouvel étendard ; il renonce à l’essence même de ce qui fait la grandeur de la politique : l’engagement sincère envers une cause plus grande que soi.

Mais ce renoncement n’est pas uniquement celui d’un homme, il est le reflet d’une tendance plus large. De plus en plus de politiciens, désillusionnés par la modération, attirés par l’appât du gain, se tournent vers les extrêmes. Ils font fi des conséquences, fermant les yeux sur les régimes autoritaires, pactisant avec ceux qui détiennent le pouvoir, peu importe le prix à payer en termes de valeurs. Ils naviguent dans des eaux troubles, oubliant que la politique, loin d’être un simple jeu de pouvoir, est avant tout une responsabilité sacrée envers les citoyens qu’ils sont censés représenter.

Ainsi, Thierry Mariani n’est plus qu’un symbole, celui de cette classe politique qui, pour quelques promesses de pouvoir ou de fortune, abandonne toute éthique. Il est l’incarnation de cette dérive qui mène la politique vers les extrêmes, où la vérité est distordue, où les principes sont troqués contre des intérêts mercantiles. Et dans ce monde crépusculaire, où la lumière vacille, Thierry Mariani continue d’avancer, fidèle à ses convictions, ou plutôt à l’absence de celles-ci, traçant son chemin sur les ruines des idéaux qu’il a autrefois prétendu défendre.

Thierry Mariani incarne cette figure de la politique qui, au fil des ans, a façonné son ascension au cœur des intrigues et des compromissions.

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