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L’opposition et l’inacceptable négationnisme du génocide des Tutsi

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 9 mars 2014 à 06:39

Les formations politiques de la diaspora rwandaise tentent de se coaliser pour mieux lutter contre l’actuel gouvernement rwandais avec un souci primordial qui les talonne : déposer ce dernier et lui prendre le pouvoir. Pourtant les déclarations des unes et des autres montrent un signe d’essoufflement causé ou par la sécheresse idéologique ou par des idéologies de rupture, de confrontation avec leur adversaire au pouvoir comme le négationnisme ou le double génocide.
De telles démarches de lutte même (...)

Les formations politiques de la diaspora rwandaise tentent de se coaliser pour mieux lutter contre l’actuel gouvernement rwandais avec un souci primordial qui les talonne : déposer ce dernier et lui prendre le pouvoir. Pourtant les déclarations des unes et des autres montrent un signe d’essoufflement causé ou par la sécheresse idéologique ou par des idéologies de rupture, de confrontation avec leur adversaire au pouvoir comme le négationnisme ou le double génocide.

De telles démarches de lutte même si elles sont conseillées par leurs sponsors occidentaux ne sont pas un signe de volonté de consécration de la démocratie au moment où leur adversaire de Kigali multiplie des initiatives citoyennes de grande productivité empreinte d’une forte dose de dépassement idéologique des ethnies, idéologie qui a longtemps miné la fragile nation d’Afrique Centrale.

Dans l’arène politique rwandaise, les jeux politiques se polarisent autour de l’acceptation ou du rejet du génocide des Tutsi de 1994. La large majorité de l’opposition craint que la machine juridictionnelle du régime ne la happe.

A-t-elle beaucoup de chose à se reprocher en rapport avec la participation au génocide des Tutsi d’il y a 20 ans ? Toujours est-il que ses projets de création de formations politiques ont pour charpente le double génocide ; une façon de se dédouaner de ce lourd passé qui les hante surtout que la plupart de ceux-là qui sont actifs dans la formation des partis politiques de l’opposition de la diaspora rwandaise, la plupart étaient des leaders d’opinion qui régnaient en maîtres incontestés sur les pauvres consciences des incultes citoyens rwandais.

Loin s’en faut, il ne sera pas question de promouvoir des idéologies rationnelles qui embrigadent les dures réalités du capitalisme rwandais dont les impôts et taxes, les industries rares face au secteur énorme des services, le secteur rural avec ses rares flux monétaires, une éducation de masse ayant remplacé l’éducation élitiste contre un large chômage non documenté donc sans claires stratégies d’éradication, des regroupements villageois non suffisamment actifs, un encadrement paysan quasi inexistant, l’état de monopole v/s le capitalisme concurrentiel…

L’exercice démocratique n’est possible que quand la base électorale a un bien a défendre... Créer d’abord des Richesses sociales.

Autant de thèmes idéologiques et bien d’autres qui méritent d’être brandis par des politiciens rwandais afin d’améliorer l’environnement démocratique réellement multipartiste du Rwanda

Des relents négationnistes empuantissent l’arène politique du Rwanda

Dans sa correspondance avec d’autres formations politiques de la diaspora, le parti BANYARWANDA raille le fait que RNC ne veut pas cautionner l’idéologie du double génocide selon lequel il y a eu un génocide des Tutsi mais aussi celui des Hutu. Pour ce parti BANYARWANDA, la question de l’avenir du Rwanda politique ne repose passur le jeu des idéologies rationnelles participant et s’identifiant aux classes sociales qui se reconstruisent petit à petit dans le pays.

Non ! Au contraire, Il ne faut pas combler le déficit idéologique qui se constate dans le pays. Il faut plutôt promouvoir une propagande pour le dédouanement de l’élite hutue alors active dans la période 1980-1994 qui doit se redraper de l’habit humaniste qu’elle a perdu (définitivement ?) en 1994 avec le drame, l’ ‘apocalypse’, l’innommable génocide d’un million de Tutsi de 1994.

Une politique de mauvais sentiments, des stratégies mal conçues

Le vers ronge toujours le même fruit, serait-on tenté de dire quand on observe les tentatives de cette opposition à se refaire peau neuve.

« L’opposition politique de la diaspora rwandaise tombe dans l’erreur de penser construire sa lutte sur la réplique du modus opérandi du gouvernement rwandais actuel qui semble justifier son existence par la carte politique de l’arrêt du génocide. Le gouvernement actuel part d’un fait certain : la faillite de l’Etat rwandais en 1994.

Il est logique qu’il poursuive les auteurs de cette faillite. La seule stratégie qui s’offre pour apporter une mort politique à ceux-là revient à les poursuivre judiciairement pour des crimes contre l’Humanité qu’ils ont commis.

Là où fait faux bond l’opposition, c’est qu’elle montre qu’elle est toujours pilotée par ceux-là même qui n’ont pas, alors qu’ils en avaient le pouvoir, stoppé ce mouvement vers la faillite qui s’observait dangereusement avec les années 1992, 1993 », confie un observateur averti de la scène politique conseillant cette opposition de changer de tactique de lutte pour le pouvoir en brandissant des cartes politiquement jouables montrant comment reconstruire le Rwanda autrement qu’avec le capitalisme de monopole de fait qui fait rage au Rwanda.

Pourtant cet observateur se trompe sur l’identité de ces intervenants dans l’arène rwandaise opérant depuis le lointain occident.

Beaucoup d’autres analystes de la scène politique rwandaise montrent une sorte de conspiration d’une portion de la Communauté internationale qui tient à tout prix à asseoir le style de gouvernance à quota ethniques à la burundaise.

« Les labo pratiques de l’IDC (Internationale Démocrate Chrétienne) travaillent. L’entreprise de gouvernance ethnocentriste hutue qu’ils ont mis en place au Rwanda avec sa momentanée faillite en 1994 et, petit à petit au Burundi, ne doit pas être annulée par une poignée de bouillonnants petits capitalistes nationalistes de Kigali », rapporte ainsi cet analyste qui requiert l’anonymat montrant que le régime en place au Rwanda va plus loin et travaille méthodiquement le citoyen à qui il donne les outils de production et qu’il sensibilise pour être un acteur actif et non passif de son propre développement.

Ne met-il à la portée de ce citoyen tous les outils favorisant une grande productivité (eau, électricité, école, marché, banque, et demain…. l’assureur de ses cultures et bétail ?

Dommage que cet énergique régime qui fait des avancées sérieuses en toute orthodoxie capitalistique, est secoué à tout bout de champ par une opposition rwandaise qui entre dans la complicité avec des lobbies et autres ONG occidentaux influents assez outillés dans leur mission de retardement des stratégies assises pour un changement radical du citoyen rwandais dans ses mentalités, ses mœurs et ses attitudes face à la production des biens et services économiques.

Les stratèges économistes du gouvernement rwandais actuel étonnent leurs détracteurs de la Communauté internationale. Les détracteurs savent bien que le mouvement en cours dans les cercles nationaux de prise de décisions tendant à remorquer la paysannerie rurale vers l’économie de marché sera une véritable victoire du FPR (Front Patriotique Rwandais), parti moteur du pouvoir.

Avec cette façon de vouloir faire du citoyen de la paysannerie comme acteur de son propre développement, en lui donnant des outils psychologiques le gonflant dans sa conscience selon quoi il peut être lui-même un entrepreneur, qu’il a toute la latitude de transformer sa production agricole pour une plus value nationale,… alors là ce régime qui tente tout pour mettre à la disposition de ce citoyen des infrastructures socio économiques publiques nécessaires comme l’électrification du monde rural, une voirie suffisamment carrossable et sillonnant tous les coins et recoins du pays ; avouez que le régime dame à son opposition un pion important.

Dommage que Gouvernement et opposition rwandais, à force de s’exécrer mutuellement, le premier ferme les vannes de toute expression démocratique quand la seconde, pour ne pas tomber dans la léthargie politique, brandit son ethnocentrisme hutu qui procède par les idéologies du double génocide et de la négation du génocide des Tutsi. Et tout s’empuantit en elle et elle s’aveugle.

Elle ne peut plus penser à sa future base électorale en jetant des stratégies de son autodéveloppement. Non. Ces classes citoyennes seront développées par la manne occidentale autant que cela a été depuis ’la révolution hutu de 1959’, semble-t-elle deviser promettant beaucoup de courbettes aux financiers occidentaux qui vont l’aider à bouter hors de la gestion étatique ces intrus du FPR.

Démocratie véritable passe par amélioration de qualité de vie et de création de richesses nationales

« Ces stratégies de développement autocentré sur le citoyen doivent nécessairement réussir. Il suffit seulement que le gouvernement débloque dans flux monétaires dans la paysannerie pour voir se réaliser toute une large assiette fiscale avec mission de réaliser le 100% du budget annuel récurrent. Beaucoup de citoyens quitteront le secteur informel du moment qu’ils seront bien encadrés par des agronomes, agents gouvernementaux, vétérinaires, ingénieurs en transformation alimentaires, … », ainsi déroule cet analyste politique qui est par ailleurs un économiste agricole.

Il tente de montrer qu’avec un esprit de suite et un follow up nécessaire de dynamisation des activités paysannes orientées vers l’économie de marché, la fin d’une opposition politique idéologiquement creuse de la diaspora pourrait bientôt sonner son gong.

« Cette dernière table sur les erreurs de parcours que commet le FPR et son gouvernement dans la course vers les changements sociaux. Or, les vrais changements sociaux se constateront sur les 90% de Rwandais qui sont des ruraux », a-t-il ajouté montrant l’impérieuse nécessité d’accroître la capacité de l’honnête homme cultivé dans le chef des dirigeants de la base communautaire, de fixer leurs rémunérations pour qu’ils puissent se sentir redevables de résultats percevables dans les changements positifs profonds de leurs gouvernés.


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